OTAGES AGHANISTAN : Journalistes enlev�s en Afghanistan : la FFAP r�agit aux propos du Pr�sident Sarkozy
Arnaud Hamelin, Pr�sident de la F�d�ration fran�aise des agences de presse (et de l’agence Sunset Presse) a publi� un communiqu� en r�action aux propos pr�sum�s de Nicolas Sarkozy
Le 30 d�cembre dernier, deux journalistes de France 3 �taient enlev�s en Afghanistan, alors qu’ils effectuaient un reportage sur la s�curisation de la r�gion de la Kapisa par l’arm�e fran�aise, pour le magazine Pi�ces � conviction.
Cet enl�vement aurait, selon Europe 1, provoqu� une grosse col�re du Pr�sident Nicolas Sarkozy qu’il aurait exprim�e avec v�h�mence lors du conseil des ministres du mardi 5 janvier. Toujours selon Europe 1, le pr�sident aurait en substance d�clar� que "ces journalistes �taient inconscients. Ils ont agi en contradiction avec les consignes de s�curit�. C’est insupportable de voir qu’on fait courir des risques � des militaires pour aller les chercher dans une zone dangereuse o� ils avaient l’interdiction de se rendre..."
Nicolas Sarkozy aurait en outre exig� du ministre de la D�fense, Herv� Morin, d’afficher une totale transparence sur les frais engag�s. "Il faut que les Fran�ais sachent le co�t de cette histoire".
D�s le lendemain, Arnaud Hamelin, Pr�sident de la F�d�ration fran�aise des agences de presse (et de l’agence Sunset Presse) publiait un communiqu� en r�action aux propos pr�sum�s de Nicolas Sarkozy :
Enl�vement des journalistes de France 3 en Afghanistan - La F�d�ration fran�aise des agences de presse estime « d�plac�s » les propos du Pr�sident de la R�publique.
La F�d�ration fran�aise des agences de presse (FFAP) a r�agi vivement aux propos pr�t�s � Nicolas Sarkozy, au Conseil des Ministres de mercredi, � la suite de l’enl�vement de deux journalistes de France 3 en Afghanistan. Pour Arnaud Hamelin, Pr�sident de la FFAP et lui-m�me correspondant de guerre pendant plus de vingt ans, « de tels propos sont d�plac�s d’autant qu’ils font abstraction de l’angoisse des familles et amis des deux otages. Les journalistes sont des gens s�rieux qui remplissent professionnellement une mission d’int�r�t g�n�ral, parfois au p�ril de leur vie ». Rappelons qu’en 2009, cent vingt-et-un journalistes de toute nationalit�, ont �t� tu�s dans 25 pays.
« Les traiter d’inconscients, serait les confondre avec des vacanciers skiant en hors-pistes un jour d’avalanche, ajoute Arnaud Hamelin. Les journalistes exercent un m�tier � risque qui consiste � remplir un devoir d’informer en assumant des risques et m�me s’il y a pu avoir une erreur de jugement de leur part, il n’est pas question de leur interdire quelque acc�s que ce soit. Quant au devoir de l’Etat, il consiste � prot�ger ses concitoyens, les journalistes tout comme les sp�l�ologues ou les skieurs ». De toute fa�on, « Quant � savoir le « co�t de cette histoire », conclut Arnaud Hamelin, il sera toujours assez t�t pour se livrer au jeu des comparaisons parmi les d�penses publiques ».