(AFP)- La franco-colombienne Ingrid Betancourt ont estim� mercredi que le pr�sident colombien Alvaro Uribe "devait faire un geste � son tour", au lendemain de l’annonce par la gu�rilla des Farc de la prochaine lib�ration de trois otages.
"Aujourd’hui les choses avancent. C’est une nouvelle formidable, c’est un geste unilat�ral significatif des Farc", a d�clar� � la presse la fille d’Ingrid Betancourt, Melanie Delloye, lors d’un rassemblement organis� au Trocad�ro � Paris par les comit�s de soutien � l’otage et des �lus de droite et de gauche.
"C’est le plus beau cadeau de No�l que les Farc pouvaient faire � la famille de Clara, j’esp�re que (sa) lib�ration se fera vite", a poursuivi Melanie Delloye.
Les Farc ont annonc� mardi avoir donn� l’ordre de lib�rer un groupe de trois otages, dont Clara Rojas, l’assistante d’Ingrid Betancourt, enlev�e en m�me temps qu’elle en f�vrier 2002, et son fils, con�u en captivit� avec un gu�rillero.
"Ce que M. Uribe doit comprendre, c’est qu’il doit faire un geste � son tour", a poursuivi la fille de l’otage franco-colombienne. "S’il ne fait pas ce geste, il ratera une occasion historique de marquer l’histoire de son pays", a rench�ri l’ex-�poux de Mme Betancourt, Fabrice Delloye. "Il faut qu’Uribe accepte cette zone d�militaris�e autour des communes de Pradera et Florida", a-t-il pr�cis�. Les Farc r�clament la d�militarisation d’une zone de plusieurs centaines de km2 au sud-ouest du pays pour proc�der � un �change de 45 otages dits "politiques" contre 500 des leurs. Mais le pr�sident colombien a dit accepter de son c�t� une "zone de rencontre" de 150 km2, une proposition � laquelle les Farc ont oppos� une fin de non recevoir. Une centaine de personnes s’�taient rassembl�es mercredi sur le parvis des droits de l’Homme au Trocad�ro, posant devant une banderole proclamant : "Mobilisons nous pour la lib�ration d’Ingrid, Clara, et de tous les otages en Colombie". Parmi les personnalit�s politiques pr�sentes figuraient le pr�sident de l’Assembl�e nationale Bernard Accoyer (UMP), le vice-pr�sident UMP du S�nat Roland du Luart, l’adjointe socialiste au maire de Paris Anne Hidalgo et la d�put�e PS Marylise Lebranchu. "Nous sommes ici r�unis toutes sensibilit�s politiques confondues pour souligner l’extr�me urgence de la situation et dire � Ingrid Betancourt de tenir", a soulign� M. Accoyer, appelant � une "mobilisation nationale".