(AFP) - Le pr�sident colombien Alvaro Uribe a r�affirm� mercredi qu’il �tait pr�t � accepter une "zone d’�change" pour la lib�ration d’otages d�tenus par la gu�rilla, dont Ingrid Betancourt, insistant sur sa proposition d’un fonds de 100 millions de dollars de "r�compense".
"J’ai accept� la proposition d’obtenir une zone de rencontre (...) sans pr�sence de la police et sans pr�sence de militaire", a r�affirm� M. Uribe dans un entretien sur Europe 1, enregistr� mardi avant l’annonce par la gu�rilla marxiste des Farc d’une lib�ration prochaine de trois otages et diffus� mercredi. Les Farc, qui m�nent une r�bellion contre les autorit�s colombiennes depuis 1964, veulent obtenir une vaste zone d�militaris�e afin de proc�der � un �change de 500 des leurs contre 45 otages dits "politiques", ce que refuse cat�goriquement M. Uribe. "Les zones de retrait n’ont rien produit. Il y a eu une zone de retrait pendant trois ans et demi (NDLR : � partir de la fin des ann�es 1990) et � l’�poque il n’a pas �t� possible de r�aliser un �change", a-t-il insist�. M. Uribe a �galement tenu � souligner qu’il avait propos� la cr�ation "d’un fonds" permettant de "r�compenser" les gu�rilleros qui rendraient des otages, dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt enlev�e par les Farc le 23 f�vrier 2002. "J’ai fait une proposition de 100 millions de dollars de r�compense aux gur�rilleros qui lib�reraient les otages. Je pense par exemple � ceux qui s’occupent d’Ingrid Betancourt. S’ils se mobilisent et lib�rent Mme Betancourt, nous allons les r�compenser", a-t-il ajout�. Selon lui, ce fonds "joue un r�le majeur car la gu�rilla colombienne n’est pas une gu�rilla id�ologique mais une gu�rilla commerciale". "Nous avons affaire � une gu�rilla mafieuse qui vit du trafic de drogue", a-t-il insist�. Reprenant des arguments qu’il �voque r�guli�rement, M. Uribe a affirm� qu’Ingrid Betancourt �tait une otage "tortur�e comme l’ont �t� les juifs dans les camps de concentration d’Hitler". M. Uribe n’a jamais exclu une op�ration militaire pour lib�rer Ingrid Betancourt, un scenario rejet� par les familles des otages et la France qui redoutent qu’il ne soit fatal aux otages.