(AFP) - Le pr�sident v�n�zu�lien Hugo Chavez n’a "pour l’instant pas la preuve de vie" de l’otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, qu’il entendait apporter � son homologue Nicolas Sarkozy, a affirm� mardi le p�re des enfants de l’otage, Fabrice Delloye.
Le chef de l’Etat re�oit M. Chavez � d�jeuner mardi. M. Delloye a soulign� sur i-t�l� que "si dans les quinze jours on n’a pas de preuve de vie, la m�diation (de M. Chavez) n’est plus valide". Bogota a fix� lundi � d�cembre la date limite de la m�diation entreprise par M. Chavez entre le gouvernement et la r�bellion des Farc. "Si on a des preuves de vie" dans les prochains jours, alors en revanche "le processus est lanc�", a-t-il affirm�. Mais "pour l’instant, il (Chavez) n’a pas la preuve de vie que doivent lui remettre les Farc et, sans cela, il n’y a pas de n�gociation possible". Ingrid Betancourt, ex-candidate � la pr�sidentielle enlev�e en 2002 par les Forces arm�es r�volutionnaires de Colombie, fait partie des 45 otages que la gu�rilla marxiste entend �changer contre 500 rebelles emprisonn�s dans le cadre d’un "accord humanitaire" avec les autorit�s colombiennes. La visite en France d’Hugo Chavez, mandat� depuis trois mois par Bogota comme m�diateur dans le dossier des otages en Colombie, a suscit� de grands espoirs des familles des otages en Colombie d’obtenir des preuves que les leurs �taient en vie et une lib�ration prochaine. M. Chavez a affirm�, � plusieurs reprises ces derniers jours, qu’il n’entendait pas venir "les mains vides" � Paris. "Les Farc ne veulent jamais donner les �l�ments au moment o� on les attend. On est tr�s fatigu� sur la pression qu’ils ne cessent d’exercer sur les familles des otages", a d�nonc� M. Delloye, ex-mari d’Ingrid Betancourt. "Il y a de quoi �tre inquiet" par l’absence jusqu’� pr�sent de preuves de vie. "C’est douloureux comme parcours" pour les familles, a-t-il ajout�.