(AFP) - Le gouvernement colombien a transmis aux autorit�s fran�aises des rapports de services de renseignement sur les otages colombiens, dont Ingrid Betancourt, retenus par les Forces arm�es r�volutionnaires de Colombie (Farc), a d�clar� jeudi le pr�sident Alvaro Uribe.
"Nous �tions en possession de documents (de services) de renseignement importants sur le sujet (des otages) que nous n’avons pu v�rifier mais nous les avons pr�sent�s prudemment au gouvernement fran�ais", a d�clar� M. Uribe lors d’un entretien � la radio RCN.
Le pr�sident Uribe, qui n’a pas livr� plus de d�tails, a en outre insist� sur le fait que les conditions n�cessaires � la lib�ration de trois otages -la directrice de campagne d’Ingrid Betancourt, Clara Rojas enlev�e en f�vrier 2002, son fils Emmanuel �g� de 3 ans, n� en captivit� et la parlementaire Consuelo Gonzalez- �taient r�unies.
Le secr�tariat des Farc, l’organe dirigeant de la gu�rilla marxiste, a annonc� mardi, dans un communiqu� publi� � La Havane, son intention de faire lib�rer ces trois otages.
"Depuis maintenant plusieurs semaines nous le disons, si ils (les rebelles Farc) veulent remettre les otages au pr�sident (fran�ais Nicolas) Sarkozy ou au pr�sident (v�n�zu�lien Hugo) Chavez, pour qui ils ont tant de consid�ration, qu’ils les leur remettent, bienvenus", a-t-il soulign�.
M. Uribe a exprim� �galement sa satisfaction en apprenant que cette lib�ration annonc�e incluait celle du fils de Clara Rojas, n� en captivit�. "J’ai ressenti de la +joie+ � cette nouvelle en particulier pour le petit gar�on Emmanuel, car il a �t� con�u otage, est n� otage, a v�cu otage. Il s’agit d’une situation aberrante telle que l’esclavage", a-t-il ajout�, pr�cisant que le communiqu� des Farc avait �t� transmis � son gouvernement par l’ambassade cubaine de Bogota.
Mercredi, le ministre de la D�fense, Juan Manuel Santos avait d�clar� que le gouvernement colombien �tait "dispos� � collaborer si la Croix-Rouge (internationale) ou quiconque d’autre le sollicite" en vue de faciliter cette issue.
En revanche, M. Uribe avait rappel� mercredi qu’"une d�militarisation n’est pas n�cessaire pour la lib�ration (des otages) et constitue une agression pour les citoyens", affirmant que son devoir �tait "de lutter jusqu’au dernier jour" pour "vaincre le terrorisme".