OTAGES NIGER/MALI : PAIEMENT DE RAN�ON POUR LES OTAGES ALG�RIEN ET FRAN�AIS ENLEV�S AU NIGER Alger rejette et Paris dans l’expectative (dans L’EXPRESSION)
Cet ex-�mir de l’AIS puis du Gspc a tiss� des liens de parent� avec des tribus touar�gues et s’est aussi acoquin� avec les contrebandiers du Niger et du Mali.
En r�action � l’enl�vement d’un touriste fran�ais et de son guide d’origine alg�rienne au Niger, dans la soir�e du mercredi, l’Etat malien d�cide de renforcer son dispositif s�curitaire aux fronti�res avec le Niger en d�p�chant des centaines de militaires. Le Mali n’est pas seulement consid�r� comme �tant une base arri�re d’Al Qa�da au Maghreb mais aussi comme un nid o� prolif�rent des r�seaux impliqu�s dans tous genres de trafics.
Aussi, ce pays a-t-il pris les dispositions n�cessaires pour s�curiser son territoire. Cette r�action intervient selon un militaire malien, qui a parl� sous couvert de l’anonymat, � la suite d’informations faisant �tat de la pr�sence des ravisseurs non loin du Mali. Les m�mes informations rapportent que les ravisseurs se trouveraient avec les otages au niveau de la bande d’Azaough, un lieu recul� du territoire malien.
« Nous avons mis en alerte nos forces de s�curit� � la fronti�re avec le Niger dans le cas o� les ravisseurs tenteraient, comme d’habitude, de la franchir », a d�clar� le ministre malien de la D�fense.
Cependant, la zone surveill�e par les militaires maliens est une �tendue tr�s vaste et les bandes criminelles y activant connaissent parfaitement le terrain. De ce fait, il y a un grand risque que les terroristes �chappent au dispositif mis en place. Notamment pour le groupe qui travaille sous la coupe de Mokhtar Benmokhtar (MBM). C’est ce m�me groupe qui a r�ussi � infester toute la bande du Sahel. MBM jouissant de grandes complicit�s particuli�rement des anciens rebelles et r�seaux de trafic d’armes et de cigarettes. Il a m�me tiss� des liens de parent� avec des tribus touar�gues. Cet ex- �mir de l’AIS puis du Gspc s’est aussi acoquin� avec les contrebandiers du Niger et du Mali. C’est ce qui explique entre autres, la r�action de l’Etat malien.
Tout n’a pas �t� dit sur la ran�on vers�e en 2003 lors de l’affaire de l’enl�vement des 32 touristes europ�ens, dont une quinzaine avait �t� lib�r�e � la suite d’une intervention de l’arm�e alg�rienne. Selon des sources s�curitaires alg�riennes, la ran�on en question pr�sum�e vers�e � Abderrezak El Para, aurait fini dans les coffres de Mokhtar Benmokhtar. Elle a ensuite servi pour des transactions d’armes et de munitions au profit d’Al Qa�da. Des sources s�curitaires confient que Abou Ze�d, qui a sous sa coupe quelques dizaines d’�l�ments, n’est pas en mesure d’op�rer autant de kidnappings.
Mokhtar Benmokhtar dont on pr�tendait n�gocier sa reddition, serait derri�re la majorit� des enl�vements, notamment ceux commis au Mali, mais aussi celui perp�tr� mercredi dernier au Niger. Pour l’Alg�rie, les choses sont claires : pas de n�gociation et pas de versement de ran�on aux terroristes. Reste maintenant � voir comment l’Elys�e va r�agir � l’�gard de son ressortissant.
L’on s’attend, selon des observateurs avertis de la situation, au m�me sc�nario mis en sc�ne par la France lors de la lib�ration de Pierre Camatte. Ce dernier a eu la vie sauve gr�ce � la lib�ration, par le Mali, de quatre terroristes dont deux Alg�riens revendiqu�s par l’Alg�rie. L’information n’a jamais �t� confirm�e officiellement, mais on a avanc� que la France aurait vers� une ran�on aux terroristes d’Al Qa�da. Un fait qui cr�era une s�rieuse crise entre Alger et Bamako. Le Mali se soumettra-t-il encore une fois au chantage d’Al Qa�da ? Approuvera-t-il une nouvelle ing�rence dans le cas o� les ravisseurs et leurs otages se trouveraient en territoire malien ?
Directement concern�e par cette affaire, l’Alg�rie aura certainement son mot � dire. Cela m�me si l’id�e de versement d’une ran�on est bannie d’avance, quel qu’en soit le prix. L’Alg�rie milite toujours aupr�s de l’ONU pour un projet de loi criminalisant le versement des ran�ons aux terroristes.