OTAGES SYRIE : Le Haut-Normand Pierre Torrès otage en Syrie
ROUEN (Seine-Maritime). Originaire de Roncherolles-sur-le-Vivier, dans l’agglomération de Rouen (Seine-Maritime), Pierre Torrès est retenu en otage en Syrie depuis juin 2013. Reporter free-lance, il a notamment collaboré pour l’Agence France Presse (AFP), Pierre Torrès est retenu avec un autre journaliste, Nicolas Hénin.
Cette double-prise d’otages qui avait été tenue secrète - à la demande des familles et en accord avec le Quai d’Orsay - a été révélée par Jean-Marc Ayrault. Invité d’une émission matinale sur une radio nationale, le premier ministre a évoqué la prise d’otage dont ont été victimes en Syrie Pierre Torrès et Nicolas Hénin. Une "boulette" qui a dû faire grincer les parquets du Quai d’Orsay où depuis la prise de fonction de Laurent Fabius, c’est la discrétion la plus absolue qui règne autour des otages français dans le monde.
A chaque fois qu’il est interrogé sur le sort des otages français en Syrie ou au Mali, le ministre des Affaires Etrangères se contente le plus souvent d’un "no comment" afin dit-il de ne pas "mettre en danger la vie des otages". En Syrie et au Mali, les autorités françaises éprouvent les pires difficultés pour entrer en contact avec les ravisseurs. Les intermédiaires sont légion. Et la plus grande difficulté consiste dans un premier temps à identifier des intermédiaires "crédibles" afin d’entamer des négociations avec ceux qui retiennent les Français en otage.
Suite à l’annonce faite par Jean-Marc Ayrault, le Quai d’Orsay a confirmé cette prise d’otage tout en conservant sa ligne de conduite : "Pour respecter la volonté des familles, l’annonce de leur enlèvement avait été différée jusqu’à présent et maintenue confidentielle jusqu’à ce jour. Au moment de leur enlèvement, le 22 juin dernier, Nicolas Hénin préparait un reportage pour "Le Point" et la chaîne "Arte", et Pierre Torrès devait couvrir les élections organisées par la municipalité de Raqqa
Comme pour Didier François et Edouard Elias, enlevés le 6 juin dernier, tous les moyens de l’Etat sont mobilisés pour parvenir à leur libération. Les familles sont tenues informées par le Centre de crise du ministère des Affaires étrangères de l’évolution des démarches entreprises."
A Roncherolles-sur-le-Vivier où vivent les proches de Pierre Torrès, on pèse ses mots pour évoquer le sort de jeune journaliste. Pierre Torrès n’est pas à sa première expédition en Syrie. En juillet 2012, il était déjà sur le terrain des opérations. Il avait été blessé par balles à Alep et évacué vers la Turquie selon les renseignements transmis par un journaliste espagnol.
(article PARIS NORMANDIE)