SOUTIEN PARLEMENTAIRE AUX OTAGES : Le comit� de soutien � Herv� Guesqui�re et St�phane Taponnier a invit� les parlementaires � l’Assembl�e Nationale � la cr�ation d’un comit� de soutien des d�put�s, fort aujourd’hui de 193 membres.
Patricia Philibert, porte parole du comit�, Jean Louis Normandin, Pr�sident d’Otages du Monde, le d�put� PS Bernard Cazeneuve, � l’origine de la cr�ation de ce comit� de d�put�s, Marylise Le Branchu (ex-garde des Sceaux, vice-pr�sidente du Conseil R�gional de Bretagne), Bernard Lecou, et de tr�s nombreux d�put�s, ont soulign� l’importance de parler de tous les otages, afin qu’ils ne soient pas oubli�s.
LE DISCOURS PRONONCE PAR JEAN-LOUIS NORMANDIN LORS DE CETTE RENCONTRE
Mesdames et Messieurs les D�put�s, Mesdames et Messieurs, Merci � vous de d�gager du temps et de l’attention pour notre action.
En deux mot pour me pr�senter, j’ai fait partie de cette �quipe d’Antenne 2 prise en otage au Liban en 1986. J’ai pass� 628 jours « encha�n� au radiateur » selon l’expression consacr�e. Un jour bien plus tard j’ai rencontr� le baron Empain(s�questr� par des voyous) et il m’a fait comprendre une chose fondamentale, il n’a pu se reconstruire qu’au moment du proc�s de ses ravisseurs. Ce que je comprends � ce moment l� c’est qu’il n’y aura pas de proc�s avec le Hezbollah ! D’ou mon action dans ODM. Tout �tre humain � droit � la justice ! Dans ces affaires d’otage il s’agit de mettre en lumi�re la responsabilit� de l’Etat vis � vis de ses citoyens victimes. Nous devons admettre la prise d’otage comme une atteinte nationale et internationale, comme une guerre aujourd’hui contre nos d�mocraties. Il y a certes du pr�judice l� -dedans : humain, moral, mat�riel mais aussi une atteinte terrible � la dignit� humaine ! Les droits de l’homme sont bafou�s. L’article 3 commun aux 4conventions de Gen�ve est bafou�. Le droit international est viol�. La barque est lourde !
Force est de constater que d’un point de vue juridique, il n’existe pas de droit propre applicable de mani�re sp�cifique � l’Otage et qu’aucun syst�me particulier n’assure de protection et de r�parations aux victimes d’une prise d’Otage.
D’o� la n�cessit� de pr�ciser les points suivants : - D�finition du statut de l’otage. Qualification juridique de l’otage. - D�finition du champ d’application du pr�judice subi. - Dommages et int�r�ts. Estimation de l’indemnisation. - D�p�t d’une plainte contre les preneurs d’otages et les responsables.
Notre d�mocratie, si fragile, doit se d�fendre certes, mais un Etat qui se respecte se doit de garantir une s�curit� et une reconnaissance de statut � ses ressortissants lorsque ceux -ci sont pris en otage. Merci.
ARTICLE DU SITE DE LA CHAINE PARLEMENTAIRE LCP
Mardi soir, les d�put�s ont re�u � l’Assembl�e nationale les repr�sentants du Comit� de soutien aux deux journalistes otages en Afghanistan.
C’est une premi�re !
Les d�put�s membres du tout nouveau comit� de soutien aux journalistes de France 3 retenus en otage en Afghanistan, Herv� Ghesqui�re et St�phane Taponier, se sont r�unis mardi � l’Assembl�e nationale, pr�sentant une liste de 200 de leurs coll�gues de tous bords.
Des d�put�s comme les ex-ministres Fran�ois Loncle (PS) et Renaud Muselier (UMP) ont pris la parole pour rendre hommage aux deux journalistes, retenus depuis le 29 d�cembre 2009, et demander leur lib�ration.
Un comit� de soutien de 200 �lus de tous bords a aussi �t� pr�sent�, comprenant notamment le pr�sident UMP de l’Assembl�e nationale, Bernard Accoyer, Fran�ois Bayrou (MoDem), Laurent Fabius (PS) et No�l Mam�re (Verts).
L’ex-otage Jean-Louis Normandin, journaliste retenu pendant 628 jours au Liban dans les ann�es 1980, a pr�sent� les grandes lignes d’une proposition de loi qu’il voudrait voir adopter pour reconna�tre le statut d’otage (d�finition, pr�judice, dommages et int�r�ts, d�p�t d’une plainte contre les ravisseurs).
"Parce que nous ne les oublions pas et afin de sensibiliser le public au sort des deux journalistes, nous avons mis en place un comit� de soutien au sein de l’Assembl�e nationale, qui r�unit les membres de tous les groupes politiques, pour manifester la solidarit� du Parlement aux deux otages", avait expliqu�, dans un communiqu�, le d�put� socialiste Bernard Cazeneuve � l’origine de la cr�ation de ce comit�.