Photo @Nathanaël Charbonnier
Ce lundi 11 juin, à midi, sur le parvis du Trocadéro, se sont rassemblés plusieurs membres de la famille de Philippe Verdon et Serge Lazarevic, otages au Mali, de leur comité de soutien ainsi que des représentants d’Otages du Monde (dont Stéphane Taponier, ex-otage en Afghanistan et Arlette Taponier, sa mère). Ils ont brandi un portrait des deux hommes et une banderole précisant le nombre de jours de captivité, soit 200 depuis le 24 novembre 2011 . Il s’agissait du premier rassemblement en faveur des deux otages. On pouvait noter la présence de nombreux médias, notamment RFI qui diffusera prochainement un message du père de Philippe Verdon adressé aux deux captifs. Monsieur Verdon a déclaré qu’" au milieu de l’angoisse des familles, ces manifestations de soutien sont très réconfortantes et indispensables". L’association Otages du Monde estime qu’il faut parler des otages. Ils sont contraints au silence et nous devons crier "à l’aide" à leur place. Nous espérons que les familles reçoivent rapidement un signe positif de l’Elysée qui reçoit aujourd’hui même le président du Niger".
(Photos © Nathanael Charbonnier)
REVUE DE PRESSE
Article paru le 11 juin 2012 dans LE FIGARO
OTAGES AU MALI : RASSEMBLEMENT A PARIS
Une quarantaine de parents et amis des deux otages français Philippe Verdon et Serge Lazarevic se sont rassemblés aujourd’hui à Paris, en soutien aux deux hommes enlevés au Mali depuis 200 jours par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).
Les manifestants, réunis sur le Parvis des Droits de l’Homme avec des membres du comité de soutien et l’association Otages du Monde , ont déployé des portraits des deux otages, ainsi qu’une banderole sur laquelle on pouvait lire : "Philippe et Serge depuis 200 jours otages au Mali". "On veut plus de nouvelles", a indiqué Diane Lazarevic, la fille de l’otage, âgée de 24 ans et venue avec sa grand-mère. "On a écrit une lettre à François Hollande et on n’a toujours pas de réponse depuis trois semaines", a-t-elle déploré.
"Médiatiser les otages"
"On espère que tout est fait pour les sortir de là le plus rapidement possible (...) Est-ce qu’aujourd’hui c’est une priorité pour le gouvernement ?", s’est interrogé Pascal Lupart, président du comité de soutien. Il a rappelé que le président de la République recevait ce lundi le président du Niger Mahamadou Issoufou, qui a annoncé il y a quelques jours que les six otages français retenus au Sahel par Aqmi étaient "vivants" et "en bonne santé". "Dans la dernière vidéo montrant les otages, qui datait de février, il semblait qu’il y avait une amorce de volonté de négocier, mais depuis on ne sait pas si des négociations sont engagées, si ça piétine", a regretté Jean-Pierre Verdon, père de Philippe Verdon.
"Si nous sommes là, c’est pour dire qu’il faut bouger, ce n’est plus vivable. On a l’impression que l’Etat français est impuissant", a-t-il précisé. "On sait seulement par le Quai d’Orsay que des médicaments auraient été acheminés sur place, mais nous n’avons aucune certitude", a-t-il expliqué. Parmi les manifestants, se trouvait le journaliste de France 3 et ancien otage en Afghanistan Stéphane Taponnier. "Il faut médiatiser les otages, car si jamais ils entendent qu’on se mobilise pour eux, ça leur fera du bien", a-t-il dit.
Philippe Verdon et Serge Lazarevic, présentés comme des géologues travaillant pour une société malienne, ont été enlevés le 24 novembre 2011 à Hombori. Ils font partie des six otages français retenus par Aqmi. Les quatre autres, collaborateurs d’Areva et de son sous-traitant Satom, ont été capturés dans le nord du Niger le 16 septembre 2010.