OTAGE AFGHANISTAN : Enquête sur la mort d’une otage britannique Le commandant en chef des forces internationales en Afghanistan, le général américain David Petraeus, a ordonné une enquête sur les circonstances de la mort de l’otage britannique Linda Norgrove lorsqu’un commando américano-afghan a tenté de la libérer vendredi dernier.
La travailleuse humanitaire écossaise, âgée de 36 ans, pourrait en effet avoir été tuée par une grenade lancée par le commando au cours de l’opération, et non aux mains de ses ravisseurs. C’est ce qu’a indiqué lundi le premier ministre britannique David Cameron en conférence de presse, ajoutant que le Royaume-Uni participerait à cette enquête menée par les États-Unis.
« De premiers éléments indiquaient que l’explosion avait été déclenchée par un des preneurs d’otages qui se trouvaient tout près de Linda Norgrove, indique un communiqué publié par le commandement américain, lundi. Une analyse ultérieure des vidéos de surveillance et des discussions avec les membres de l’équipe de libération ne permettent pas de déterminer de manière concluante la cause de la mort. »
« Manifestement, il regrette profondément ce qui s’est passé », a déclaré le premier ministre Cameron à propos du général Petraeus. Le chef du gouvernement britannique a affirmé que l’otage était « en grave danger dès le moment où elle a été enlevée ». Il a ajouté qu’il avait avisé la famille de Linda Norgrove des derniers développements.
Au cours d’un entretien téléphonique, lundi soir, David Cameron et le président des États-Unis, Barack Obama, ont convenu que l’opération de libération était nécessaire et qu’il fallait maintenant éclaircir les circonstances de son dénouement malheureux. M. Obama en a profité pour offrir ses condoléances.
Linda Norgrove avait été enlevée le 26 septembre dernier, avec ses trois accompagnateurs afghans, dans la province de Kunar, une région située près de la frontière avec le Pakistan et où la présence talibane est forte.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse