La Française Ludivine Barbier-Cazares et la Suissesse Frédérique Santal se sont rassemblées le mercredi 12 décembre 2012 à 14h30 devant l’ambassade du Mexique à Paris, afin d’obtenir rapidement des nouvelles du chef d’orchestre franco-mexicain Rodolfo Cázares Solis, le mari de Ludivine, ainsi que du commerçant suisse Olivier Tschumi, le frère de Frédérique, tous deux otages au Mexique depuis de nombreux mois.
Rodolfo Cázares Solis a été enlevé par des narcotrafiquants en juillet 2011, tandis qu’Olivier Tschumi a disparu en décembre 2010.
Ludivine Barbier Cázares et Frédérique Santal associent leurs causes et appellent le nouveau président mexicain élu Enrique Peña Nieto à mettre tout en uvre pour faire avancer les investigations concernant la disparition de Rodolfo, et relancer l’enquête dans le cas d’Olivier.
Les pétitions qu’elles ont lancées sur la plateforme Change.org pour relayer leur demande ont recueilli 50 000 signatures en quelques semaines.
A l’occasion du rassemblement ce mercredi 12, Ludivine et Frédérique ont transmis à l’ambassadeur du Mexique en France, M. Carlos de Icaza, une lettre de demande d’audience officielle auprès du Président Enrique Peña Nieto dont voici un extrait :
“Nous vous prions de bien vouloir nous accorder une audience avant la Fête de Noël. Nous tenons à vous remettre en main propre, en cette période symbolique de partage et de solidarité, la liste officielle des signataires des pétitions internationales que nous avons lancées sur Change.org pour vous supplier d’activer les recherches des membres de nos familles respectives, séquestrés et disparus depuis 18 mois concernant mon mari Rodolfo Ignacio Cazares Solis et deux ans pour Olivier Tschumi, frère de Frédérique Santal.”
Ludivine et Frédérique ont accompagné le célèbre poète et activiste mexicain Javier Sicilia, représentant du Mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité, qui s’est entretenu avec l’ambassadeur du Mexique pour lui remettre une lettre demandant la promulgation immédiate de la Loi de protection des victimes au Mexique.
Les deux femmes et Javier Sicilia étaient accompagnée de Margalida Reus, responsable de la Communauté de l’Arche et de Patricia Philibert, secrétaire générale de l’association "Otages Du Monde"
Après la manifestation, une conférence de presse s’est déroulée à 16h au Centre d’Accueil de la Presse Etrangère.
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REVUE DE PRESSE
Javier Sicilia llega a París para pedir la promulgación de la Ley de Víctimas en México
El poeta Javier Sicilia que lidera marchas por la paz en México llegó a París para llevar la voz de las víctimas de la violencia que le piden a Peña Nieto que promulgue la Ley de Víctimas adoptada por el Congreso.
Publicado el 12 Diciembre 2012
JOURNAL DU JURA - 12 DECEMBRE 2012
OLIVIER TSCHUMI : Sa soeur s’adresse au président mexicain
Deux ans après l’enlèvement d’Olivier Tschumi au Mexique, sa sur, Frédérique Santal, s’est rendue mercredi à Paris pour déposer une lettre à l’ambassade du Mexique. Avec une Française, dont le mari a été kidnappé dans ce même pays, elle en appelle au nouveau président Enrique Peña Nieto, récemment investi.
« Nous avons déposé une demande d’audience auprès du président Enrique Peña Nieto, afin de lui remettre nos pétitions munies de 50 000 signatures et pour que l’enquête aboutisse enfin », a indiqué Frédérique Santal. Javier Sicilia, une personnalité connue au Mexique, dont le fils a été assassiné par le crime organisé, était présent lors de la remise de la lettre.
Les deux femmes, ainsi que Javier Sicilia, ont pu s’entretenir pendant une trentaine de minutes avec le chancelier Andrés Ordóñez. « Nous avons été très bien reçus et il y a eu beaucoup de compassion », a déclaré Frédérique Santal. « Il a promis de faire passer notre courrier au président ». Javier Sicilia, un journaliste et poète mexicain très engagé, a également remis en leur présence une demande au chancelier pour que la loi pour les victimes de violence soit appliquée immédiatement au Mexique. Un texte approuvé par le peuple, mais qui n’a jamais été en vigueur sous l’ancien président Felipe Calderon. « Cette loi nous concerne directement, car elle oblige la mise en place d’une véritable enquête et mettrait fin à l’impunité », a expliqué Frédérique Santal. « Les malfrats ont été arrêtés il y a deux ans, mais n’ont toujours pas été interrogés », déplore-t-elle.
« Un grand espoir »
Le Jurassien bernois avait été enlevé le 19 décembre 2010 à Cuernavaca, ville touristique à 90 km de Mexico où il résidait depuis plus de 20 ans. Ses proches avaient payé le lendemain une rançon de 10000 dollars. Sans nouvelles de lui et des ravisseurs, Frédérique Santal observe que l’arrivée d’un nouveau président provoque « un grand espoir, cela fait deux ans que nous nous heurtons à un mur. Maintenant, nous nous concentrons sur le Mexique, car les autorités suisses m’ont répondu qu’elles ont fait tout ce qu’elles ont pu ».
Frédérique Santal n’a cessé de se battre. Début novembre, elle avait créé sa propre association, « Olivier Tschumi sequestrado en Mexico » (voir Le JdJ du 6 novembre dernier). Par ce biais, elle espère que ses actions auront plus de poids.
Jueves 13 Diciembre 2012 - RFI en espagnol
El grito de las víctimas mexicanas en París
Escuchar (04:13)
Por Mariana Castaño
La violencia en México deja ya la dramática cifra de 60.000 muertos y 20.000 desaparecidos. El Movimiento por la Paz con Justicia y Dignidad convocó una concentración el miércoles 12 de diciembre ante la Embajada mexicana en París. Pidieron a la comunidad internacional que se implique en lo que califican de "tragedia humanitaria" en México y exigieron al nuevo presidente, Enrique Peña Nieto, que aplique lo antes posible la Ley General de Víctimas, vetada por su antecesor, Felipe Calderón. La norma prevé la protección jurídica y civil a las víctimas y a sus familias, muchas veces amenazadas, así como indemnizaciones y ayuda psicológica.
Entrevistados : Ludivine Barbier, esposa del director de orquesta Rodolfo Cázares, que continúa secuestrado en México desde 2011 ; Fréderique Tschumi, hermana de Olivier Tschumi, secuestrado desde hace dos años ; y Javier Sicilia, escritor y creador del Movimiento por la Paz con Justicia y Dignidad, padre de Juan Francisco Sicilia, asesinado en 2011 por una banda de delincuentes en Cuernavaca, México.