OTAGE FRANCAIS NIGER : Al-Qaeda menace de tuer Michel Germaneau, un otage français enlevé au Niger
L’otage français enlevé au Niger en avril sera exécuté dans quinze jours si le gouvernement français ne se plie pas aux exigences d’Al Qaeda au Maghreb islamique.
Dans un communiqué repéré dimanche par l’organisme américain SITE, spécialisé dans le renseignement, Al Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) menace de tuer sous 15 jours l’otage français enlevé au Niger en avril si le gouvernement français ne se plie pas aux exigences du groupe armé.
La branche nord-africaine d’Al-Qaeda réclame en échange de son otage la libération de prisonniers et affirme que sa vie relève désormais de la responsabilité de Nicolas Sarkozy.
La discrétion au Quai d’Orsay
Michel Germaneau, ingénieur à la retraite de 78 ans qui a travaillé dans le secteur pétrolier en Algérie, a été capturé le 22 avril dans le nord du Niger, près de la frontière avec le Mali et l’Algérie.
Al Qaeda au Maghreb islamique a annoncé en mai qu’elle le détenait en otage. Dimanche, elle a donné à la France un délai de quinze jours, à compter de ce lundi, pour qu’elle se conforme à ses exigences, selon un communiqué découvert sur internet par SITE.
"Les moudjahidine ont décidé d’accorder une ultime prolongation à la France, mais il n’y en aura pas d’autre et elle n’excédera pas 15 jours à partir de lundi, 12/07/2010", précise ce communiqué traduit par l’agence américaine.
"Au terme de cette période, et en en cas de non-réponse à nos demandes légitimes, la France aura condamné son ressortissant à la mort", poursuit Al Qaeda au Maghreb islamique.
A Paris, le ministère des Affaires étrangères a affirmé que la France était "mobilisée à Paris et sur le terrain".
"Vous comprendrez que la discrétion que nous observons est une condition de l’efficacité de notre travail", a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valéro.
Le communiqué d’Aqmi rappelle l’exécution d’un otage britannique, Edwin Dyer, assassiné l’an dernier à la suite du refus du gouvernement alors dirigé par le travailliste Gordon Brown d’accéder aux exigences du groupe armé.
Par LEXPRESS.fr avec REUTERS, publié le 12/07/2010 à 07:46