OTAGE MALI : Aqmi a demandé à un otage, militaire Malien, d’intégrer ses rangs
Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a exécuté jeudi au Mali un collaborateur des douanes maliennes qui avait été enlevé mardi avec un militaire malien, a appris l’AFP auprès du gouvernorat de Kidal (nord-est) et d’une source des services de sécurité.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a tué jeudi au Mali un collaborateur des douanes maliennes, a demandé au militaire de la garde nationale, pris en otage en même temps que lui, de "rejoindre ses rangs", a-t-on appris vendredi de source sécuritaire.
"Nous venons d’apprendre de bonne source que Aqmi a demandé à l’élément de la garde nationale (une composante de l’armée malienne) fait prisonnier au même moment que +Merzuk+ (tué jeudi) d’être désormais officiellement membre d’Aqmi", a déclaré à l’AFP une source sécuritaire dans le nord du Mali.
Une autre source sécuritaire à la garde nationale malienne a confirmé l’information.
Ce militaire avait été enlevé mardi par des éléments d’Aqmi, dans la région de Kidal (nord-est du Mali), en même temps que le collaborateur des douanes maliennes exécuté.
L’organisation leur reprochait de lui être hostile, avait déclaré à l’AFP Moctar Ag Klinine, un parent de l’un des deux hommes enlevés. "En 2006, Sidi Mohamed Ag Chérif dit +Merzuk+, avait participé à une attaque d’une position d’Aqmi dans le désert commun au Mali et à l’Algérie", a indiqué une source sécuritaire.
Au cours de cette opération, le bras droit de Moktar Belmoktar, un chef d’Aqmi, avait été tué.
Sous couvert d’anonymat, un élu de la région de Kidal (nord-est) a affirmé que l’opération contre "Merzuk" et le militaire avait été bien préparée.
"Depuis plusieurs jours et sur plusieurs centaines de kilomètres, discrètement, six véhicules suivaient Merzuk", a précisé cette source.
"Nous n’allons pas nous laisser impressionner par des terroristes. Nous attendons un renfort de sécurité dans la région", a commenté vendredi un responsable du gouvernorat de Kidal, interrogé par l’AFP.
Aqmi commet des attentats et procède à des enlèvements dans une vaste zone désertique aux confins de la Mauritanie, de l’Algérie, du Mali et du Niger.
La branche maghrébine d’Al-Qaïda avait revendiqué le 25 juillet l’exécution d’un otage français de 78 ans, Michel Germaneau, enlevé au Niger en avril et transféré au Mali.
Aqmi retient toujours prisonniers dans le nord du Mali deux otages espagnols, Albert Vilalta et Roque Pascual, enlevés en novembre 2009 en Mauritanie.
TV5MONDE