Colombie : deux otages libérés
Les deux touristes espagnols avaient été enlevés le 17 mai dans le nord du pays.
Deux touristes espagnols, pris en otage le 17 mai dans la province de la Guajira, dans le nord de la Colombie, ont été libérés samedi sains et saufs lors d’une opération menée par unité spéciale de la police. Maria Concepcion Marlaska Sedano, 43 ans, et Angel Fernandez Sanchez, 49 ans, ont été transférés à l’aéroport militaire de Bogota, où ils sont arrivés dans la matinée à bord d’un avion de la police, a constaté un journaliste de l’AFP. Visiblement éprouvés mais apparemment en bonne condition, les deux Espagnols ont brandi le pouce à l’adresse des journalistes qui les interrogeaient sur leur état de santé, avant d’embarquer sans faire de déclarations dans une ambulance afin de passer un contrôle médical.
Le sauvetage a été effectué dans la nuit de vendredi à samedi par des agents de la Gaula, la police anti-enlèvement colombienne, mobilisée depuis la disparition de ce couple d’Espagnols. Le directeur de la Gaula, le général Humberto Guatibonza, a précisé que ces derniers avaient été séquestrés par une bande de délinquants, qui avaient réclamé une rançon de 500.000 euros. La femme du couple séquestré appartient à la famille de Fernando Grande-Marlaska, un important magistrat de l’Audience nationale, la plus haute autorité judiciaire espagnole. Une partie de la rançon a été réglée en Espagne, ce qui a permis de capturer deux complices dans ce pays. Récompense
Les touristes "sont très contents, très heureux, et ils n’arrivent pas à croire qu’ils ont été libérés", a confié à la presse le colonel Elber Velasco, le commandant de la police de la Guajira. Une récompense de 100 millions de pesos, soit 52.000 dollars, avait été proposée par les autorités colombiennes pour toute information permettant de les retrouver. Les Farc, qui mènent depuis six mois avec le gouvernement des négociations de paix délocalisées à Cuba, avaient nié "catégoriquement" avoir capturé le couple. La principale rébellion colombienne, qui compte encore selon les autorités environ 8.000 combattants après 49 ans d’existence, a officiellement mis fin en 2012 aux enlèvements de civils contre rançon. De son côté, l’ELN, dont les effectifs sont estimés à environ 2.500 guérilleros, détient en otage depuis janvier dernier un ingénieur canadien employé d’une compagnie minière, enlevé dans le nord du pays au nom de la défense des ressources naturelles.