Pascale Mariani et Roméo Langlois ont interrogé le président vénézuélien, qui évoque les négociations en vue d’un échange de prisonniers avec les FARC.
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Première partie de l’entretien d’Hugo Chavez
Q : Vous avez été invité à rencontrer Nicolas Sarkozy, est-ce que vous lui apportez des nouvelles de notre compatriote Ingrid Betancourt ?
Hugo Chavez : Je me rends en France sur une invitation de Sarkozy, et je l’en remercie beaucoup. Comme il me l’a dit par téléphone nous souhaitons être bons amis. Le thème central de cette réunion sera l’échange humanitaire, qui inclut Ingrid. Et oui, je crois que j’amène de bonnes nouvelles à Sarkozy, mais aussi des requêtes, parce qu’il veut, et bien sûr il peut aider à trouver une formule, à rechercher un point de compromis, pour parvenir à un accord entre le gouvernement du Président Uribe et le Secrétariat des Farc. J’espère pouvoir apporter la preuve de vie. Je ne l’ai pas encore, mais j’espère l’obtenir avant d’arriver à Paris le 20 novembre.
Q : Quelle pourrait être la contribution de la France pour parvenir à cet échange humanitaire ?
Hugo Chavez : Comme vous le savez, c’est une affaire très délicate. Je vais en parler avec le Président. Après cette conversation avec Sarkozy, nous pourrons certainement déterminer avec plus de précision quelle pourra être la contribution de la France. A l’heure actuelle, sans en avoir discuté, il serait prématuré de donner plus de précisions.
Q : Pensez-vous obtenir le feu vert du Président Uribe pour aller rencontrer Manuel Marulanda, le chef des Farc, dans la jungle colombienne ? Dans ce cas, pourriez-vous revenir avec des otages ?
Hugo Chavez : Comme je l’ai dit à Sarkozy, je crois que la réunion avec Marulanda est nécessaire. Il faut donc tout faire pour que cette réunion ait lieu. Et oui, je crois que cette réunion est possible. J’en ai encore parlé avec Uribe récemment à Santiago du Chili, et nous travaillons à ce que cette rencontre ait lieu. Et, comme je l’ai fait savoir à présent à Marulanda par le biais du commandant Ivan Marquez, avec qui j’ai parlé plusieurs heures en plusieurs occasions, si la rencontre entre Chavez et Marulanda a lieu, Chavez ne peut pas revenir les mains vides de cette réunion. J’ai grand espoir que cette rencontre ait lieu, et qu’elle soit le détonateur de l’accord humanitaire.