OTAGES NIGER : l’HOMMAGE TOULOUSAIN A VINCENT DELORY
Cent cinquante personnes ont rendu hommage, hier matin, à Toulouse, à l’un des deux otages tués au Niger, Vincent Delory, qui était ingénieur chez Capgemini.
Pas un mot, pas même un murmure. Cent cinquante personnes ont participé hier matin à une marche blanche en hommage à Vincent Delory, un des deux otages tués au Niger. De Saint-Martin-du-Touch jusqu’au domicile du jeune homme, chemin de Tournefeuille, quartier Lardenne à Toulouse, à deux pas de Capgemini où il était ingénieur, le cortège a respecté un silence total.
Devant une résidence récente, où le nom de Vincent figure toujours sur la boîte aux lettres, ses collègues, ses amis toulousains, comme des Haut-Garonnais qui ne le connaissaient pas, se sont recueillis. Un hommage simple, triste et fort.
« Nous sommes vraiment choqués par sa disparition », glisse Christophe, un collègue de Capgemini. Un couple de Pinsaguel est venu « par solidarité ». Roger, un autre collègue, évoque « un garçon très bien, doux, bosseur. Il s’entendait avec tout le monde. ça fait très mal au cur. C’est inadmissible qu’il y ait des fanatiques qui s’acharnent sur des pauvres gens. » « C’est surréaliste. J’ai appris ça le samedi par les médias.
Quand ça touche quelqu’un qu’on connaît, bien sûr qu’on se pose des questions », avance Mathieu, la voix étranglée. Mais l’heure, hier, n’était pas aux questions ou à la polémique. « Il travaillait pour un de nos clients, le CNES. Il était très apprécié », a souligné Jean-Claude Mouhat, directeur des ressources humaines de Capgemini sud, présent à la marche. Une vingtaine de salariés assisteront aujourd’hui aux obsèques. Dans l’entreprise, à 15 heures, une minute de silence sera respectée.