Otages français au Sahel : "900 jours, ça suffit" !
Une centaine de personnes se sont réunies place du Trocadero à Paris, le 16 mars 2013, pour demander que tout soit mis en uvre pour libérer les otages.
Une centaine de personnes se sont réunies place du Trocadero à Paris, le 16 mars 2013, pour demander que tout soit mis en uvre pour libérer les otages. / AFP
Des proches de quatre otages français détenus depuis deux ans et demi au Sahel ont organisé des rassemblements samedi à Paris et dans des villes de province pour réclamer leur retour et exprimer leur inquiétude accrue depuis l’intervention au Mali.
Ecouter 00:00:00 00:01:46 Guillaume Chieze | 16/03/2013 -
Deux ans et demi d’angoisse, de crainte et d’espoir exprimés lors de ce rassemblement par les familles des otages Mobilisation Arborant des tee-shirts de soutien à Marc Féret, Pierre Legrand, Thierry Dol et Daniel Larribe, une centaine de personnes se sont réunies place du Trocadero à Paris pour demander que tout soit mis en uvre pour les libérer.
"900 jours, ça suffit, il est temps qu’ils reviennent", ont déclaré des participants, soulignant que les dernières preuves de vie remontaient à huit mois, dans une vidéo diffusée par les ravisseurs. "C’est injuste. Ils y allaient pour travailler et ont été pris dans une situation qui les dépasse. On est dans l’angoisse et le flou total", a déclaré Marion, la fiancée de Pierre Legrand.
Des rassemblements similaires ont eu lieu à Nantes, Nîmes et Marseille.
Rappel
Les quatre otages ont été enlevés le 16 septembre 2010 par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Niger, à Arlit, un site d’extraction d’uranium. Au total, 15 français sont actuellement détenus au Sahel.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé le 4 mars que tout laissait penser que les otages étaient en vie.
Le même jour, certaines familles des otages avaient demandé aux autorités françaises de faire montre d’une volonté de négocier et d’opérer une pause dans les combats. Leur inquiétude avait été renforcée par la mort présumée d’un ou plusieurs chefs islamistes dans les combats au Nord-Mali, dans la zone où certains otages pourraient être détenus.
Rassemblements pour demander le retour des otages français au Sahel Le Monde.fr avec AFP