OTAGES SYRIE : Neuf otages libanais libérés en Syrie, deux otages turcs bientôt relâchés au Liban
Le Monde.fr avec AFP |
Neuf pèlerins chiites libanais, enlevés l’année dernière en Syrie par des rebelles, ont été libérés, a annoncé le ministre libanais de l’intérieur, vendredi 18 octobre. Selon le premier ministre, Najib Miqati, les otages, qui sont passés par la Turquie, "sont dans un endroit sûr et s’apprêtent à rentrer au Liban", raccompagnés par le chef de la diplomatie du Qatar, Khaled Attieh dans le cadre d’une médiation de son pays.
Les neuf otages avaient été enlevés en mai 2012 dans la province d’Alep, dans le nord de la Syrie, alors qu’ils revenaient d’un pèlerinage en Iran. Malgré les démentis des familles, les ravisseurs les accusent d’appartenir au Hezbollah, le parti chiite libanais qui soutient activement le régime syrien. DEUX PILOTES TURCS EN PASSE D’ÊTRE LIBÉRÉS Plus tôt dans la journée, le ministre turc des affaires étrangères a évoqué un dénouement proche pour deux autres otages, deux pilotes turcs de la Turkish Airlines, enlevés en août dernier au Liban.
"Des développements très favorables sont en cours concernant les deux pilotes turcs, cette affaire a été en grande partie réglée", a-t-il dit sur une chaîne de télévision turque, parlant d’une probable libération "dans les heures ou les jours qui viennent".
Les deux pilotes de la compagnie turque ont été enlevés le 9 août à Beyrouth par un groupe jusqu’alors inconnu, qui avait expliqué avoir pris ces hommes en otage pour contraindre Ankara à faire pression sur les ravisseurs qui retiennent neuf pèlerins chiites libanais.
INTENSES COMBATS SUR LE TERRAIN SYRIEN
Des combats intenses ont fait rage sur le terrain syrien vendredi, à la veille d’une tournée dans la région de l’émissaire de l’ONU pour préparer la conférence de paix sur ce pays déchiré par la guerre civile. A Deir Ezzor, grande ville de l’est de la Syrie, des jihadistes ont exécuté dix soldats, alors que des dizaines de personnes ont péri dans le nord, notamment dans le bombardement d’une ville kurde.
L’émissaire de l’ONU pour la Syrie Lakhdar Brahimi entame samedi en Egypte une tournée au Moyen-Orient, et le secrétaire d’Etat John Kerry doit se rendre la semaine prochaine en Europe, tous deux pour discuter de cette conférence dite de Genève 2.
La conférence, déjà plusieurs fois reportée, s’annonce compliquée dans la mesure où l’opposition reste profondément divisée sur la seule question de sa participation. Outre les participants, l’ordre du jour pose problème : le régime exclut tout départ de M. Assad dans le cadre d’une transition, alors que l’opposition en exil rejette tout maintien du président syrien