Les ravisseurs de cinq touristes italiens au Yémen, encerclés par l’armée, ont menacé lundi de tuer leurs otages.
La veille, trois des prisonniers, libérés, avaient décidé de retourner aux mains de leurs ravisseurs pour ne pas abandonner leurs deux compagnons.
A peine avait-on appris la libération d’un ancien diplomate allemand et de sa famille, retenus par une tribu yéménite pendant quatre jours qu’un nouvel enlèvement était signalés dimanche dans la région de Marib, à 170 km à l’est de la capitale Sanaa. Cette fois il s’agit de cinq touristes italiens retenus par les membres d’une autre tribu qui demandent aux autorités la libération de huit des leurs.
La situation est tendue : les ravisseurs ont menacé, lundi, de tuer leurs otages en cas d’attaque contre leur repaire, encerclé par les forces armées yéménites qui s’efforcent d’obtenir une libération "pacifique", selon le Premier ministre yéménite. Lundi soir, le chef de la diplomatie italienne Gianfranco Fini s’est toutefois voulu rassurant : il a assuré dans un communiqué que les touristes italiens étaient "en bonne santé et traités avec dignité".
Les otages retournent aux mains des ravisseurs
Les enlèvements sont fréquents dans la région, où les touristes affluent pour visiter les vestiges de l’ancien royaume de la légendaire reine de Saba, mais celui-ci, avant les menaces de lundi, a déjà été marqué par un étrange rebondissement. Après quelques heures, les preneurs d’otages avaient décidé de relâcher trois des touristes, des femmes. Mais celles-ci ont décidé de retourner aux mains des ravisseurs, refusant d’abandonner leurs deux compagnons toujours détenus. Elles ont été reconduites auprès des ravisseurs "par des chefs tribaux qui mènent les négociations" de libération.
Si l’Italie a confirmé l’enlèvement de ses ressortissants, elle n’était toutefois pas en mesure de confirmer le bref retour à la liberté des trois Italiennes. Une source tribale a indiqué à l’AFP que les ravisseurs appartiennent à la tribu des Zayidi et qu’ils réclament la libération de huit de leurs membres emprisonnés à la suite d’une vendetta entre tribus. En novembre, deux touristes suisses y avaient été enlevés durant deux jours. Un mois plus tard, c’était au tour de deux touristes autrichiens de subir le même sort. La semaine dernière c’était au tour de l’ancien secrétaire d’Etat allemand aux Affaires étrangères, Jürgen Chrobog, et sa famille.
D’après AFP
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