"Les moments très durs" de la famille Moulin-Fournier (BFM TV)
Arrivés ce samedi en France depuis le Cameroun après deux mois de captivité, les ex-otages ont raconté leur quotidien pendant leur captivité dans le journal de 20 heures de France 2.
La famille Moulin-Fournier de retour en France
Les sept Français d’une même famille, dont quatre enfants, libérés vendredi sains et saufs après deux mois de captivité aux mains d’un groupe islamiste au Nigeria, sont arrivés samedi matin en provenance de Yaoundé à Orly, où François Hollande est venu les accueillir.
L’enfer est bien derrière eux. Après deux mois de captivité aux mains du groupe islamiste Boko Haram au Nigeria, les sept Français d’une même famille, dont quatre enfants, libérés vendredi sains et saufs, sont arrivés samedi matin en provenance de Yaoundé à l’aéroport d’Orly, où le président François Hollande est venu les accueillir.
La famille Moulin-Fournier a voyagé à bord du Falcon du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui a fait un aller-retour au Cameroun pour aller les chercher. L’appareil s’est posé à 6 heures sur le tarmac où attendaient aussi une dizaine de membres de la famille des ex-otages et une soixantaine de journalistes. Les sept anciens otages, souriants, des couvertures sur les épaules pour se protéger du froid vif du petit matin, sont descendus de l’avion et tombés immédiatement dans les bras de leurs proches, avant de s’acheminer vers le pavillon d’honneur.
"Non versement de rançons"
Les trois adultes et quatre enfants âgés de 5 à 12 ans avaient été enlevés le 19 février alors qu’il étaient en vacances dans un parc national dans l’extrême-nord du Cameroun. Paris a attribué l’enlèvement à la secte Boko Haram, très active dans le nord-est du Nigeria. Le père, la mère et leurs quatre garçons résidaient depuis 2011 à Yaoundé, où Tanguy Moulin-Fournier est employé comme expatrié par GDF Suez. Cyril Moulin-Fournier, le frère de Tanguy, qui vit en Espagne, les avait rejoints pour des vacances.
Les autorités françaises et camerounaises ont indiqué que la famille avait été libérée dans la nuit de jeudi à vendredi à la frontière entre le Cameroun. Très peu d’informations ont filtré sur les conditions de cette libération, annoncée dès vendredi matin par la présidence camerounaise. François Hollande, qui avait remercié vendredi les autorités camerounaises et nigérianes ayant "travaillé à cette issue heureuse", avait fait valoir que "c’est en étant le plus discret possible que nous pouvons être les plus efficaces". Il avait également assuré que la France ne changeait pas son "principe", qui est "le non versement de rançons". L’Elysée a également affirmé que la libération des otages n’était pas "une action de force" mais le fruit de "contacts multiples".
Tanguy Moulin-Fournier, ex-otage : « On retournera au Cameroun, qui est un très beau pays »
La famille des sept ex-otages français est de retour en France après deux mois de captivité au Nigeria. Les Moulin-Fournier, qui avaient été enlevés dans l’extrême-nord du Cameroun le 19 février dernier, ont été libérés vendredi 19 avril. Sains et saufs mais amaigris. Ils étaient à Yaoundé depuis leur libération. A leur arrivée à Paris, le président de la République est venu les accueillir en bas de leur avion. « C’est la famille de la France qui est soulagée et heureuse » a dit François Hollande à cette occasion.
Depuis 6 heures du matin (heure de Paris), la famille Moulin-Fournier foule donc le sol français. Les sept ex-otages, retenus pendant deux mois au Nigeria, ont été rapatriés ce samedi 20 avril à bord d’un Falcon, l’avion du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, venu les chercher lui-même à Yaoundé, au Cameroun.
Ce samedi, à la sortie de l’appareil, sur le tapis rouge du tarmac (aéroport d’Orly), une dizaine d’autres membres de la famille attendaient les leurs. Mais aussi François Hollande. Ambiance de retrouvailles, de soulagement, puis direction le pavillon d’honneur pour les adultes, des couvertures sur les épaules, dépliées pour protéger du froid les ex-otages, affaiblis physiquement.
La famille Moulin-Fournier, trois adultes et quatre jeunes garçons âgés de 5 à 12 ans, avait été enlevée le 19 février tout au nord du Cameroun, près de la frontière nigériane, alors qu’elle était en vacances dans le parc national de Waza. Les sept Français avaient ensuite été acheminés par leurs ravisseurs (qui se réclamaient de la secte Boko Haram) jusqu’au Nigeria.
« La femme de l’ambassadeur nous a fait des frites ! » C’est très beau de savoir que la France peut se réunir comme ça. Tanguy Moulin-Fournier, à Orly, le 20 avril 2013
Avec 14 kg en moins, le père de famille, Tanguy, employé de GDF-Suez à Yaoundé, où il résidait depuis 2011 avec sa femme et ses enfants -son frère les ayant rejoints pour les vacances-, a fait part de sa souffrance, due au fait d’être coupé du monde pendant deux mois, à la merci de geôliers visiblement énervés. Il estime néanmoins que sa famille a été bien traitée.
« Pendant 60 jours, on a été en black out total, et ce n’est qu’hier que j’ai appris la chaine de solidarité qui a eu lieu en France, relate M. Moulin-Fournier. Comme je le disais au président de la République, c’est très beau de savoir que la France peut se réunir comme ça, qu’il y a eu ce moment d’émotion. Donc je suis très heureux. Voilà ! On est de retour en France ! C’est un grand moment. Après, on retournera également au Cameroun, qui est un très beau pays où on se plait beaucoup. Je voulais simplement dire merci, pour tout ce qu’il s’est passé. On s’en est sortis ! »
Et le désormais ex-otage de confier : « Le désir des enfants a été exaucé à midi (vendredi), grâce à la femme de monsieur l’ambassadeur qui a fait des frites. Cela fait deux mois qu’on en rêvait. »
« C’est la vie qui a gagné »
Le chef de l’Etat a lui aussi pris la parole : « C’est avec beaucoup d’émotion que je reçois la famille Moulin-Fournier. A la fois celle qui a été capturée, prise en otage ; et celle qui l’attendait aujourd’hui. Famille réunie, famille heureuse... mais c’est aussi la famille de la France qui est à la fois soulagée, émue et en même temps admirative de ce que cette famille a pu éprouver. »
Concernant le processus de libération, François Hollande insiste sur le fait que « les autorités françaises ont fait leur devoir, dans la discrétion ». « Une fois encore, je veux remercier aussi bien le Cameroun que le Nigeria qui ont multiplié les contacts et permis cette libération, ajoute-t-il. Une pensée particulière pour le président Biya qui, dans ces derniers jours, a eu un rôle important. »
En somme, pour le président français, « c’est la vie qui a gagné ». Mais quelques questions restent en suspens : y a-t-il eu versement de rançon ? Et Boko Haram a-t-il obtenu gain de cause en obtenant la remise en liberté de certains de ses membres au Cameroun et au Nigeria ?
Dénouement « rocambolesque »
Pour Roland Jacquard, président de l’Observatoire international du terrorisme, la France a largement délégué les négociations et les contacts au Cameroun et au Nigeria dans cette affaire. Le tout pour éviter d’apparaitre en première ligne, autant que faire se peut.
Mais des informations tombent désormais, au compte-gouttes. Des sources concordantes indiquent par exemple que les otages ont été retenus dans la forêt de Sambisa, située à 80 km au sud de Maiduguri, la capitale l’Etat de Borno dans l’extrême nord-est du Nigeria. La famille y aurait été retenue le plus souvent en deux groupes distants : la mère et les quatre enfants d’un côté, le père et l’oncle de l’autre. Cette version corrobore les informations livrées par les autorités françaises au lendemain de l’enlèvement.
En revanche, les mêmes sources évoquent une libération « rocambolesque », sans plus de précision. Elles indiquent que les contacts tissés par les autorités camerounaises ont joué un grand rôle dans cette affaire.
Crispation chez les Nigérians
Ces sources indiquent que la libération de membres de la secte islamiste Boko Haram emprisonnés au Cameroun a permis le dénouement. Mais elles n’excluent pas pour autant le versement d’une rançon. Alors, dans ce cas-là, qui l’a versé et quel a été son montant ? Impossible de le savoir.
Le rôle joué les autorités camerounaises explique peut-être la crispation côté nigérian. Depuis l’annonce de la libération des sept Français ce vendredi matin, les sources sécuritaires nigérianes n’ont pas souhaité s’exprimer sur ce dossier.
En Afrique, au moins sept Français restent retenus en otages. Six de ces rapts ont été revendiqués par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le Cameroun à l’honneur
La libération des Moulin-Fournier est sans conteste une belle opération médiatique et diplomatique pour le Cameroun, durement éprouvé fin février par le kidnapping des Français sur son territoire. A écouter Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, l’axe Yaoundé-Paris s’en trouve déjà renforcé :
« Je ne revivrais pas cela pour un empire, à ceci près que cela m’a donné l’occasion de mieux vous connaître », a-t-il déclaré au président Biya lors d’une réception donnée au palais présidentiel vendredi soir.
Quel rôle a véritablement joué Yaoundé dans cette libération ? Aucun détail ne fuite sur l’exfiltration des sept Français. Mais il semble, de sources concordantes, que les Camerounais ont, pour l’essentiel, conduit ces négociations. C’est le corps d’élite de l’armée camerounaise, le BIR (Bataillon d’intervention rapide), qui a exfiltré les otages et les a ramenés sains et saufs dans la capitale.
Des sources nuancent toutefois cette version des faits, et expliquent que les islamistes de Boko Haram auraient refusé de traiter avec le Nigeria pour remettre les otages, laissant la part belle au Cameroun. Quoi qu’il en soit, Yaoundé récolte aujourd’hui les fruits d’une opération réussie.
RAPPEL DES FAITS
doc3287|left> Mardi 19 février 2013 - CAMEROUN - Tanguy Moulin-Fournier, son épouse, leurs quatre très jeunes garçons âgés de 6 à 12 ans, et leur oncle ont été enlevés au nord du Cameroun puis déplacés au Nigéria.
Les forces nigérianes passent au peigne fin une zone frontalière du Cameroun pour localiser la famille Moulin-Fournier, retenue en otage depuis mardi et qui serait "divisée en deux groupes", selon le président français François Hollande. Cette famille d’expatriés français résidait à Yaoundé. Tanguy et Albane Moulin-Fournier et leurs quatre garçons, âgés de 5 à 12 ans, étaient en vacances. Accompagnés de Cyril, un des frères de Tanguy, ils visitaient le parc national de Waza, une réserve de biosphère classée à l’UNESCO, riche d’une faune exceptionnelle. Ils conduisaient leur propre véhicule et se dirigeaient vers le Parc national de la Bénoué, plus au sud, quand ils ont été attaqués.
Tanguy et Cyril Moulin-Fournier connaissent bien la vie à l’étranger. Ils ont grandi en Italie et passé leur Bac au Lycée Français de Milan. Cyril vit à Barcelone. Diplômé de l’EM Lyon en 1995, Tanguy travaille pour l’entreprise française GDF Suez depuis plusieurs années. Il a occupé plusieurs postes à responsabilité et a été expatrié en Roumanie. Son épouse Albane, née Striffling, originaire de Régnié-Durette, dans le Beaujolais, est restauratrice d’uvres d’art. Il y a deux ans, la famille s’est installée à Yaoundé, capitale du Cameroun. Le cadre travaillait sur le site industriel de Kribi, sur la côte camerounaise où la multinationale développe un projet de liquéfaction de gaz naturel. GDF Suez a souhaité "exprimer son émotion et témoigner toute sa solidarité aux personnes concernées", ajoutant apporter "toute sa collaboration au ministère des Affaires étrangères". dans le sud du pays.
Albane Moulin-Fournier : "On se disait, il ne faut pas lâcher"
De retour en France depuis samedi 20 avril, la famille Tanguy Moulin-Fournier, libérée après deux mois de captivité au Nigeria, a levé le voile, dans le journal de France 2, sur ses conditions de détention.
Les sept membres de la famille Moulin-Fournier, dont quatre enfants, libérés vendredi après avoir été retenus en otages par le groupe islamiste Boko Haram au Nigeria, ont relaté, samedi soir, sur France 2, leurs conditions de détention.
Une "bâche sous les ronces", puis "une sorte de clairière sous un arbre protecteur" ont été les lieux de détention, a décrit le père de famille Tanguy Moulin-Fournier, expliquant également avoir presque dû "négocier l’eau" avec les ravisseurs, par une chaleur accablante.
Interrogée sur la bonne santé des enfants, Albane Moulin-Fournier a indiqué que "les enfants vont très bien, ils ont très bien résisté, ils n’ont pas pleuré, pas fait de cauchemars". "Ils étaient des enfants qui jouent avec ce qu’ils trouvent, des morceaux de bois, des boîtes de sardines vides. Il avaient aussi quelques livres avec eux. Les fables de La Fontaine, par exemple."
Par le "rythme" et les "rituels" que leur présence imposait aux adultes, les enfants ont aidé la famille tout entière à tenir bon, a ajouté Albane Moulin-Fournier. "On se disait il ne faut pas lâcher, on n’a pas le choix".
Le retour en France
Des couvertures sur les épaules pour se protéger du froid parisien après avoir connu l’écrasante chaleur africaine, ils sont tombés dans les bras de leurs proches, avant de s’acheminer vers le pavillon d’honneur où ils sont restés un moment. "Je suis très heureux d’être de retour en France, c’est un grand moment. Après, on retournera également au Cameroun, qui est un très beau pays où on se plait beaucoup", a ensuite déclaré à la presse Tanguy Moulin-Fournier.
Les trois adultes et quatre enfants - Clarence, 5 ans, Maël, 8 ans, Andeol, 10 ans, et Eloi, 12 ans - avaient été enlevés le 19 février alors qu’il étaient en vacances dans un parc national dans l’extrême nord du Cameroun.
Le père, la mère et leurs quatre garçons résidaient depuis 2011 à Yaoundé, où Tanguy Moulin-Fournier est employé comme expatrié par GDF Suez. Cyril Moulin-Fournier, le frère de Tanguy, qui vit en Espagne, les avait rejoints pour les vacances.
"Non versement de rançon" Analyse de l’organisation de Boko Haram Par FRANCE 24
Les autorités françaises et camerounaises ont indiqué que la famille avait été libérée dans la nuit de jeudi à vendredi à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Très peu d’informations ont filtré sur les conditions de cette libération, annoncée par la présidence camerounaise dès vendredi matin.
La France, avait assuré vendredi François Hollande, ne change pas son "principe", qui est "le non versement de rançons". L’Élysée a également affirmé que la libération des otages n’était pas "une action de force" mais le fruit de "contacts multiples".
"L’heureux dénouement de cette affaire est incontestablement le fruit d’une coopération exemplaire entre les gouvernements français, nigérian et camerounais", a de son côté estimé le président camerounais Paul Biya, appelant à un "renforcement" de la coopération internationale pour faire face à l’insécurité sur le continent africain.
Les ravisseurs des Moulin-Fournier se réclamaient du groupe islamiste Boko Haram, actif dans le nord du Nigeria, une zone troublée depuis plusieurs années par des attentats et des assassinats violemment réprimés par les forces de sécurité nigérianes.
Ils demandaient notamment la libération de membres de leurs familles "emprisonnées au Nigeria et au Cameroun".
Ces revendications avaient été jugées "hors de portée de la France" par Laurent Fabius, qui avait toutefois effectué un voyage au Cameroun à la mi-mars et y avait rencontré le président Biya.
"Pour les otages qui viennent d’être libérés, des contacts avaient pu être établis ces dernières semaines et en particulier ces derniers jours", a-t-il dit, M. Fabius indiquant avoir parlé avec le président Biya "presque tous les jours au cours de ces dernières semaines".
La France compte encore au moins sept de ses ressortissants otages en Afrique. Des rapts revendiqués par des groupes islamistes dont six par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Sahel.
Les moments très durs" de la famille Moulin-Fournier BFM TV
Arrivés ce samedi en France depuis le Cameroun après deux mois de captivité, les ex-otages ont raconté leur quotidien pendant leur captivité dans le journal de 20 heures de France 2.
"On a eu des moments très durs physiquement", ont relaté samedi soir sur France 2 les membres de la famille française rentrés à Paris après avoir été retenus en otages pendant deux mois par le groupe islamiste Boko Haram au Nigeria.
Tanguy Moulin-Fournier, sa femme Albane et leurs quatre enfants de 5 à 12 ans, ainsi que son frère Cyril, sont rentrés samedi à l’aube, accueillis à Orly par le président François Hollande. Le visage mangé par une barbe épaisse à leur arrivée à l’aéroport, les deux hommes sont apparus rasés de frais sur le plateau de France 2. "il fallait presque négocier l’eau"
Il leur a été demandé s’il y avait eu des signes annonciateurs de leur libération ces derniers jours. "On a commencé à nous donner quelques fruits, des oeufs, ils cherchaient à nous remplumer", a répondu le père de famille.
Les Moulin-Fournier, enlevés le 19 février dans le nord du Cameroun alors qu’ils étaient en excursion dans un parc, ont été retenus "dans des endroits bâchés, sous les ronces", pendant trois semaines, puis "dans une sorte de clairière, sous un arbre"... "On a vécu à la belle étoile, par terre", a continué Tanguy Moulin-Fournier. La chaleur était terrible, "il fallait presque négocier l’eau". Les enfants n’ont pas fait de cauchemar
"Les enfants vont très bien, ils n’ont pas fait de cauchemar", a souligné leur mère, Albane. Comme tous les enfants, ils jouaient, avec ce qu’ils trouvaient, "des morceaux de bois", des boîtes de conserve vides.
Les enfants, notamment par le "rythme" qu’ils imposaient aux adultes, ont été "porteurs", a dit leur oncle Cyril.
Les anciens otages ont été soumis à leur arrivée à des examens médicaux. Ils n’ont pas été interrogés sur les conditions de leur libération. Les autorités françaises assurent n’avoir payé aucune rançon.
Otages du Cameroun : la mère des frères Moulin-Fournier témoigne
La mère des frères Moulin-Fournier, libérés vendredi, ainsi que leurs amis de la paroisse de Versailles (Yvelines), se réjouissent de la libération des deux otages. Les otages enlevés il y a deux mois au Cameroun et libérés jeudi soir sont arrivés en France hier matin. C’est le soulagement pour leurs proches Versaillais qui n’ont cessé de se mobiliser pour leur retour en France.
À peine revenue d’Orly où elle a évidemment accueilli ses deux fils, sa belle fille et ses petits enfants,Régine Moulin-Fournier une Yvelinoise domiciliée à Viroflay près de Versailles, ne cache pas sa joie.
« Ils sont amaigris mais ils vont bien »
« Nous sommes très heureux et surtout soulagés. On remercie tous ceux qui ont uvré pour leur libération ». Concernant leur état de santé et les conditions de leur libération, elle reste volontairement discrète. « Vous avez vu les images, ils sont amaigris mais ils vont bien. C’est tout ce que l’on peut dire ». Son fils Tanguy Moulin-Fournier, employé comme expatrié par GDF Suez, résidait depuis 2011 à Yaoundé avec sa femme et leurs quatre garçons.
Cyril Moulin-Fournier, le frère de Tanguy qui vit en Espagne, les avait rejoints pour des vacances quand ils ont été enlevés dans un parc national de l’extrême-nord du Cameroun.
Durant ces semaines d’angoisse, Régine Moulin-Fournier et son mari n’ont jamais baissé les bras et se sont mobilisés pour maintenir l’espoir et créer une chaîne de solidarité à travers les réseaux sociaux. Des milliers de messages et de dessins ont ainsi été envoyés pour les enfants et des chaînes de prière lancées dans le monde entier. L’église Saint Symphorien de Versailles (où ils sont paroissiens) célébrait toutes les semaines une messe à l’intention des otages et priait régulièrement pour leur libération.
« C’est un grand soulagement » explique Dominique Wu, le sacristain « Nous étions tous très inquiets, surtout pour les enfants. Les Moulin-Fournier sont des paroissiens très actifs et très gentils et nous avons partagé leur angoisse et leur peine pendant ces deux mois ».
Véronique de la Maisonneuve