OTAGES COLOMBIE : incertitude sur la date de libération des otages des Farc
BOGOTA - La date de libération de dix otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) demeure incertaine, une médiatrice ayant affirmé vendredi que la guérilla marxiste n’avait pas encore validé le report au vendredi 30 mars annoncé par la Croix-Rouge.
Responsable du collectif civil Colombiens pour la paix, l’ancienne sénatrice Piedad Cordoba a rappelé que le groupe rebelle avait initialement décidé de relâcher lundi 26 mars ces otages, les dix derniers policiers et militaires encore retenus en captivité.
Ce sont les Farc qui ont décidé de la date du 26 mars et pour l’instant, elles n’ont pas dit si elles acceptaient de la changer, a indiqué Mme Cordoba, sur son compte Twitter.
La date du 26 mars est maintenue. Les Farc n’ont pour l’instant pas accepté de changer la date pour le 30 mars, a-t-elle insisté.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui est chargé d’aller chercher les otages en hélicoptère, avait de son côté indiqué dès jeudi que leur libération aurait lieu à partir du 30 mars avec un second départ le 1er avril, un report invoqué pour des raisons de logistique.
Le protocole prévoit que les otages soient remis à un représentant du collectif de Mme Cordoba à bord des hélicoptères, fournis au CICR par le gouvernement brésilien.
De son côté, l’armée colombienne s’engage à suspendre ses opérations dans la zone de libération, une fois que les coordonnées géographiques auront été communiquées au CICR.
Nous attendons que les Farc se prononcent sur la date du 30 mars, a déclaré Jordi Raich, le chef de la délégation du CICR en Colombie, à l’issue d’une réunion vendredi soir avec des représentants du collectif ainsi que des gouvernements colombien et brésilien.
Tous ensemble, nous continuons à travailler pour une première étape de libération le 30 mars, a-t-il ajouté.
Les Farc ont réaffirmé début mars leur volonté de relâcher les policiers et militaires, séquestrés depuis plus de douze ans. Le groupe rebelle détient encore plus d’une centaine d’otages civils, même s’il a officiellement renoncé aux enlèvement contre rançon, pratique assurant une partie de son financement.
Fondée en 1964, la principale guérilla du pays compte encore quelque 9.000 combattants, repliés essentiellement dans les régions de montagne et de jungle à la suite d’une série de revers militaires qui ont divisé ses troupes par deux en dix ans.
(©AFP / 24 mars 2012 05h09)