OTAGES YÉMEN : L’humanitaire Française enlevée mardi a été libérée ainsi que ses accompagnateurs
L’humanitaire Française du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui a été enlevée mardi dans la province de Lahij, dans le sud du Yémen a été libérée par ses ravisseurs.
Les deux Yéménites, son chauffeur et son interprète, qui avaient été enlevés avec elle, ont été également libérés.
Les trois otages ont retrouvé la liberté grâce à une « médiation tribale » a annoncé Hassan Ali, le responsable administratif de la ville de Msaïmir.
Mardi, les trois personnes avaient été enlevées par des hommes armés qui réclamaient la libération de quatre militants du Mouvement sudiste qui milite pour l’autonomie du sud du Yémen.
Des militants qui ont été arrêtés lundi à Aden.
(Source : France Soir) (Photo AFP)
Libération de la Française et de deux Yéménites otages au Yémen
ADEN (Reuters) - Des hommes armés au Yémen ont relâché jeudi une Française et deux Yéménites travaillant pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), deux jours après leur enlèvement dans la province méridionale de Lahej, rapportent des autorités locales.
Selon la même source, la Française, d’origine marocaine, son chauffeur et son traducteur ont été libérés après une intervention des responsables locaux et de médiateurs auprès des preneurs d’otages.
Ces derniers auraient demandé la libération de parents détenus par les autorités yéménites dans le port d’Aden.
"Le gouverneur de Lahej a promis de requérir la libération de quatre personnes retenues à Aden, comme l’ont demandé les ravisseurs", a dit une autorité locale.
A Genève, le porte-parole du CICR Marcal Izard a confirmé la libération. Il a précisé que les trois anciens otages étaient en bonne santé et qu’ils étaient de retour à Aden.
L’enlèvement s’est produit alors que les trois humanitaires effectuaient un déplacement pour délivrer de l’aide à un camp de réfugiés originaires de la province d’Abyan, où des combats entre les islamistes et l’armée ont poussé à la fuite des dizaines de milliers de personnes.
Trois autres travailleurs humanitaires français ont été retenus en otage pendant plus de cinq mois au Yémen avant d’être libérés grâce à une médiation du sultanat d’Oman et de regagner la France le 14 novembre dernier.
Les trois ex-otages - deux femmes et un homme - travaillent pour Triangle Génération Humanitaire, une ONG basée à Lyon et présente au Yémen depuis 1998.
Ils avaient été enlevés le 28 mai à la sortie d’un restaurant de Seyoun, dans la province d’Hadramout, par des ravisseurs inconnus.
Les enlèvements d’étrangers sont monnaie courante au Yémen, où des tribus ou des factions régionales en conflit avec les autorités centrales cherchent ainsi à monnayer leurs otages.
Benjamin Massot et Jean-Stéphane Brosse pour le service français