OTAGES MALI : Alain Juppé confirme l’enlèvement des deux Français
Alors qu’on annonce que la Française enlevée ce mardi au Yémen a été libérée, deux ressortissants Français ont quant à eux été enlevés à Hombori, localité située entre Mopti et Gao (nord du Mali), par des hommes armés, a appris jeudi l’AFP de sources policière, sécuritaire et municipale maliennes. Une information confirmée dans la foulée par Alain Juppé.
Deux ressortissants français ont été enlevés au Mali "dans des conditions que nous ne connaissons pas encore très bien", a confirmé jeudi à Bordeaux le ministre des Affaires Etrangères. "Nous sommes en train de rassembler les informations" au sujet de ces deux compatriotes, a précisé le maire de Bordeaux au micro d’iTélé.
Sept hommes armés sont venus kidnapper à leur hôtel ces deux Français qui travaillaient sur un chantier de la région, ont précisé ces sources. Une source à la mairie de Hombori a précisé que l’enlèvement s’est produit vers 01H00 du matin heure locale, alors que les deux géologues venaient de faire un compte-rendu de leur journée de travail à leurs collègues maliens.
Les hommes armés ont pénétré dans l’hôtel, ont kidnappé les Français avant de les emmener en direction du grand nord malien, selon cette source, des informations confirmées par des sources des services de sécurité et de la police.
Six ressortissants français retenus au Sahel Le nord malien abrite plusieurs bases d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d’où cette organisation commet au Mali et dans d’autres pays du Sahel (Niger, Mauritanie et Algérie) des attentats, procède à des enlèvements d’Occidentaux et se livre à divers trafics.
L’enlèvement de ces deux Français porte à six le nombre de ressortissants français retenus au Sahel.
Le 16 septembre 2010, sept personnes ont été enlevées par Aqmi dans le nord du Niger à Arlit, site d’extraction d’uranium : un cadre du groupe nucléaire français Areva et son épouse, tous deux Français, et cinq employés (trois Français, un Togolais et un Malgache) de Satom, société sous-traitante d’Areva.
Le 24 février, la Française, le Togolais et le Malgache ont été relâchés. Mais les quatre autres Français sont toujours otages.