Otages : Sarkozy se refuse à envisager une échéance pour les journalistes de FR3 PARIS, 24 sept 2010 (AFP) -
Le président Nicolas Sarkozy, qui a reçu vendredi soir des membres du comité de soutien aux deux journalistes de France 3 enlevés en Afghanistan, s’est refusé à envisager une échéance pour leur libération, selon un des porte-parole du comité.
Contrairement au chef d’état-major des armées Edouard Guillaud, qui avait envisagé une libération d’ici Noël, "le président de la République a été très très prudent et n’a pas donné d’échéance pour la libération de nos amis", a indiqué à l’AFP Richard Coffin, journaliste à France 3. "Je ne m’engagerai pas à donner des données de temps formelles, la France continue à travailler là-bas à la libération de vos deux confrères", a dit le président, se disant "toujours inquiet" de la situation, selon Richard Coffin. Ce qu’il disait "collait plus sans doute avec la situation actuelle", après "l’euphorie" de la matinée, a noté le journaliste. Selon lui, l’entretien, auquel assistaient une dizaine de personnes, dont Florence Aubenas et six membres du comité de soutien, a duré une heure. C’était la première fois que le président de la République recevait le comité de soutien depuis l’enlèvement, il y a près de neuf mois. Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière ont été enlevés fin décembre 2009 avec leurs trois accompagnateurs afghans. Vendredi matin l’amiral Guillaud avait affirmé qu’ils avaient "bon moral" et qu’il y avait "un espoir raisonnable" qu’ils soient libérés avant Noël. Des déclarations qui avaient été accueillies avec circonspection par le comité de soutien, déjà échaudé à plusieurs reprises.
COMMUNIQUE OTAGES DU MONDE
OTAGES AFGHANISTAN : Lors de la rencontre que nous avons eue en fin d’après-midi avec le Président de la République, ce dernier est revenu sur l’échéance de Noël pour un libération des 2 journalistes de France TV annoncée ce matin par le chef d’Etat major des armées. Le président n’a, pour sa part , pas donné d’échéance. Il a déclaré... que les choses progressent, que des négociations sont en cours sans préciser sur quels éléments elles portaient. Il a également affirmé qu’"il n’était pas inquiet" mais que, comme dans toute prise d’otages, une libération ne peut être confirmée que lorsque les otages sont arrivés sur le sol français. Rien de plus pour l’instant. Nous souhaitons, pour notre part, que les négociations aboutiront le plus vite possible et que nos confrères n’attendront pas Noël pour revoir leur famille.
- Le reportage de France JT du 19/20 du 24 septembre
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