28 d�cembre 2010 - OTAGES FRANCAIS : 8 otages � ne pas oublier (article LE TELEGRAMME)
Un an d�j� qu’ Herv� Ghesqui�re et St�phane Taponier ont �t� enlev�s en Afghanistan. L’occasion de rappeler que huit Fran�ais sont actuellement retenus en otages � l’�tranger. Certains depuis pr�s d’un an et demi. Une �ternit� � en lire les t�moignages d’ex-otages.
Un agent des services du renseignement fran�ais, deux journalistes et cinq collaborateurs d’Areva et Sarom. Les circonstances des enl�vements et les profils des huit otages fran�ais retenus � l’�tranger compliquent la gestion de leur lib�ration.
Un agent des services du renseignement fran�ais. Depuis le 14juillet 2009, un agent des services du renseignement fran�ais, pr�sent� comme Denis Allex (il s’agirait d’un pseudonyme, son identit� r�elle n’ayant pas �t� r�v�l�e), est d�tenu en Somalie. Il serait � Mogadiscio ou dans la p�riph�rie de la capitale sous contr�le des islamistes shebab. Il avait �t� enlev� avec un autre agent, otage d’un mouvement alli� des shebab, le Hezb al-Islam. Celui-ci avait recouvr� la libert� fin ao�t2009, affirmant avoir pu �chapper � ses ravisseurs. Le Hezb al-Islam a fait �tat du versement d’une ran�on, d�mentie par la France. Denis Allex est apparu en juin dans une vid�o sur des sites islamistes. Il y �num�rait les revendications de ses ravisseurs, notamment la cessation de tout soutien politique ou militaire de la France au gouvernement somalien.
Deux journalistes de France3.
Depuis le 30d�cembre2009, deux journalistes de France 3, Herv� Ghesqui�re et St�phane Taponier, sont otages en Afghanistan. Ils ont �t� enlev�s avec leurs trois accompagnateurs afghans dans la province de Kapisa. Les talibans ont d’abord ni� toute implication, mais en avril une vid�o montre les deux hommes, film�s par leurs ravisseurs, lisant un texte dans lequel ils demandent aux autorit�s fran�aises de satisfaire les exigences des talibans. L’�lys�e a indiqu� le 5septembre qu’ils sont « en bonne sant� ». Le 20d�cembre, une nouvelle vid�o, qui s’adresse � leurs familles, est re�ue par les autorit�s fran�aises qui l’authentifient. Les deux hommes sont rest�s bien plus longtemps otages que d’autres �trangers en Afghanistan, pour plusieurs raisons, dont la sp�cificit� de la zone, une r�gion tr�s instable. Les militaires fran�ais, qui s’y sont d�ploy�s en 2008, la d�crivent souvent comme un « trou noir ». Qui plus est, la s�curit� de la zone est assur�e par les forces fran�aises, ce qui complique � la fois la t�che des soldats fran�ais sur place et les n�gociations en vue d’une lib�ration. Les ravisseurs et leurs partisans peuvent en effet utiliser cette prise d’otages pour faire rel�cher la pression sur leurs hommes ou leurs villages de la part des forces fran�aises. Plusieurs experts de la r�bellion � Kaboul estiment aussi que la prise d’otages aurait peut-�tre pu �tre br�ve, si un accord avait �t� trouv� avec le groupe taliban local qui les avait captur�s.
Cinq collaborateurs d’Areva et Satom. Le 16septembre dernier, au Niger, cinq Fran�ais ainsi qu’un Togolais et un Malgache, pour l’essentiel des collaborateurs d’Areva et de Satom, sont enlev�s � Arlit un site d’extraction d’uranium. Ils seraient d�tenus dans le nord du Mali. Al-Qa�da au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqu� leur rapt le 21septembre. Aqmi avait ex�cut�, le 25juillet, Michel Germaneau, un ing�nieur � la retraite de 78 ans, enlev� enavril alors qu’il supervisait la construction d’une �cole pour le compte d’une association humanitaire. Le ministre de la D�fense, Alain Jupp�, a indiqu� le 17novembre qu’il y avait « toutes les raisons de penser » que les Fran�ais retenus au Mali sont tous vivants et en bonne sant�. � la veille de No�l, leurs familles ont cependant fait publier un texte exprimant la crainte qu’ils ne soient oubli�s. Interrog� sur ce message collectif et sur la possibilit� de m�diatiser davantage leur sort, le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, a rappel� que « la discr�tion est un param�tre important de l’action que nous menons ». « Notre mobilisation est totale s’agissant de la lib�ration de tous nos compatriotes pris en otages. Nous ne n�gligeons aucun effort et nous mettons tout en oeuvre vers cet objectif », a-t-il poursuivi.