Otages en Afghanistan : près de 200 journalistes à Paris pour la liberté de la presse
PARIS - Près de 200 journalistes se sont rassemblés à Paris à l’appel de Reporters sans frontières (RSF) pour soutenir leurs deux confrères otages en Afghanistan et défendre la liberté de la presse, récemment mise en cause au plus haut niveau de l’Etat.
Deux journalistes de France 3 ont été enlevés le 30 décembre 2009 alors qu’ils étaient en reportage près de Kaboul. Trois semaines après leur rapt, Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, avait déclaré que le "scoop ne devait pas être recherché à tout prix" et que les recherches entreprises pour les retrouver avaient un coût élevé pour les Français.
Sur l’esplanade des Droits de l’Homme, face à la Tour Eiffel, des journalistes français et étrangers, dont beaucoup venus de l’audiovisuel, ont manifesté leur soutien à leurs confrères, devant une grand banderole clamant : "Nous sommes tous coupables d’imprudence".
Le gouvernement et France Télévisions ont appelé à la plus grande discrétion sur les deux otages, contrairement aux enlèvements intervenus auparavant, qui faisaient l’objet d’un rappel quotidien tant à la télévision que dans la presse écrite.
"Combien de temps faudra-t-il encore pour donner un nom et un visage à ces deux journalistes ?", a interrogé jeudi Jean-François Julliard, secrétaire général de RSF devant le rassemblement de leurs confrères.