EDITIONS DU SEUIL
Le 3 janvier 2008, un livre contre l’inacceptable :
Lettres à maman Par-delà l’enfer par Ingrid Betancourt, Mélanie et Lorenzo Delloye-Betancourt
Textes préfacés par Elie Wiesel
« Je dédie ces lignes aux êtres qui sont mon oxygène, ma vie. A ceux qui me maintiennent la tête hors de l’eau, qui ne me laissent pas couler dans l’oubli, le néant et le désespoir. Ce que vous avez accompli pour nous fait toute la différence : nous nous sommes sentis des êtres humains. »
Les Editions du Seuil publient le 3 janvier 2008 en France « Lettres à maman », un livre-événement qui paraîtra également dans les jours à venir en Colombie, au Brésil et dans tous les autres pays d’Amérique Latine, ainsi qu’aux Etats-Unis, en Angleterre, en Italie, en Espagne, au Portugal, en Grèce, aux Pays-Bas.
Cet ouvrage, préfacé par le prix Nobel de la paix Elie Wiesel, comporte le texte intégral de la lettre écrite du fond de la jungle par la franco-colombienne Ingrid Betancourt, enlevée par les guérilleros des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) le 23 février 2002, ainsi que la réponse de ses enfants Mélanie et Lorenzo qui s’adressent à leur mère et en appellent à l’humanité de tous.
La publication de cette correspondance est un acte d’urgence pour mobiliser les consciences dans le monde entier afin d’obtenir au plus vite, par des accords humanitaires entre le pouvoir colombien et les Farc, la libération d’Ingrid Betancourt et des autres otages, dont certains sont enchaînés dans la jungle depuis plus de dix ans.
Elie Wiesel, prix Nobel de la paix, s’est personnellement engagé dans ce combat, sollicitant les autres prix Nobel et les autorités de ce monde. Il plaide pour que l’on écoute la voix simple et déchirante d’Ingrid, « comme une émouvante offrande de solidarité. »
Dans sa longue lettre à sa mère Yolanda et à sa famille, écrite d’un trait, Ingrid Betancourt, à bout de force, cherche en effet à dire l’essentiel. Plus qu’un appel au secours, ce texte, présenté dans ce livre par ses enfants, est une magnifique déclaration d’amour ainsi qu’un plaidoyer pour la liberté à la hauteur des grands textes de l’Histoire.
En réponse, sa fille, Mélanie, qui mobilise opinions et gouvernants depuis l’âge de 16 ans pour sauver sa mère, rejointe par son frère Lorenzo, lui envoie une lettre d’espoir, digne et poignante. « Nos mots, qui te parviennent au goutte-à-goutte par la radio, seront ton énergie. Nos pensées, que nous t’envoyons en secret, seront ton réconfort. Nous ne te quittons pas, maman. Il y aura de nouveau pour toi des livres, des rires et de la légèreté. »
Ces deux lettres écrites par-delà l’enfer touchent droit au cur, et résument à elles seules toute la douleur et toute la grandeur de l’Homme.