OTAGES NIGERIA - Mobilisation en faveur des lycéennes nigérianes
Enlèvement. Depuis trois semaines, 180jeunes filles âgées de 15 à 18 ans sont retenues en otage au Nigeria par un groupe islamiste. Leurs familles craignent pour leur vie, la communauté internationale réagit. Nicolas Jacquard |
Leur seul tort : être allées à l’école et avoir voulu passer un diplôme. Depuis près de trois semaines, 180 jeunes Nigérianes, âgées de 15 à 18 ans, sont entre les mains du groupe islamiste radical Boko Haram qui les a enlevées.
Nigeria : Les mères des otages battent le macadam
Les femmes originaires de la localité de Chibok, dans l’Etat de Borno au Nord-Nigeria, ont battu le pavé mardi à Abuja pour protester contre ce qu’elles ont appelé l’incapacité du gouvernement à sauver les 230 écolières enlevées par Boko Haram, il y a de cela deux semaines. Les femmes, pour la plupart les mères des jeunes filles présentement entre les mains des membres de la secte islamiste, ont exhorté le gouvernement à redoubler d’efforts pour obtenir la libération des 230 écolières s’il ne veut voir d’autres actions de la part de la population en colère.
Quelque 234 filles ont été enlevées dans une école secondaire gouvernementale pour filles à Chibok par les insurgés et seules 43 d’entre avaient réussi à s’échapper.
Dirigée par Mme Naomi Mut’ah, les femmes ont fait part de leur indignation liée surtout au fait que les autorités du pays ne se sont pas adressées à elles depuis l’enlèvement des filles en vue même de les rassurer des efforts pour libérer les otages.
« Nos filles ont été emportées par les insurgés comme les vaches dans le désert. Si elles sont mortes en ce moment, nous voulons voir leurs corps » exige-t-elle.
« Cela fait deux semaines que l’incident a eu lieu et personne n’est venu nous parler. C’est comme si le gouvernement veut jeter l’eau du bain avec le bébé », a-t-elle protesté.
Quant aux autorités fédérales, elles n’ont pas encore réagi aux interpellations des mères de famille.
Source : APA