OTAGES SAHEL : Diffusion d’une image des otages français, un "signe encourageant" pour la France
Quatre des cinq Français pris en otages à la mi-septembre au Niger ont déclaré avoir été enlevés et être détenus par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), dans un enregistrement sonore mis en ligne sur un site islamiste.
"Nous avons été enlevés la nuit dans notre logement (...) par un groupe d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et nous sommes détenus à l’heure actuelle par Aqmi", déclare l’un des otages après avoir décliné son identité. Il était interrogé en français par un homme qui lui demandait de dire par qui il avait été enlevé. Trois autres personnes, se présentant comme des Français, dont une femme, ont également décliné leur identité et dit chacun à son tour avoir été "enlevé et détenu par Aqmi", selon l’enregistrement audio d’une durée de 4 minutes et 5 secondes.
L’enregistrement était diffusé sur un site islamiste, accompagné d’une photo montrant les sept otages, dont cinq Français, enlevés au Niger. Sur la photo, on voit les otages assis à même le sable dans une zone désertique, entourés d’hommes armés, certains le visage couvert, pointant leurs armes sur le dos des otages. L’image a été à l’origine montrée par la chaîne de télévision Al-Jazira qui n’a pas diffusé le contenu de l’enregistrement. Le document, mis en ligne par le site islamiste Shamikh1.net, porte la mention en français "Photos et enregistrement audio pour les otages français au Niger".
"Cette photographie a été authentifiée" (Quai d’Orsay)
La photographie diffusée jeudi "a été authentifiée" et "constitue un signe encourageant dans la mesure où elle montre tous les otages en vie", a déclaré le ministère français des Affaires étrangères. "Cette photographie a été authentifiée. Même si nous ne savons pas à quelle date elle a été réalisée, elle constitue un signe encourageant dans la mesure où elle montre tous les otages en vie", a affirmé dans un communiqué le porte-parole du ministère, Bernard Valero. "Les services de l’État restent pleinement mobilisés et mettent tout en oeuvre afin d’obtenir leur libération. Nous sommes en liaison constante avec leurs familles", a-t-il ajouté.
Sept personnes, dont un cadre d’Areva et son épouse, tous deux de nationalité française, et cinq employés de Satom (trois Français, un Malgache et un Togolais) ont été enlevés à leur domicile à Arlit, au Niger, dans la nuit du 15 au 16 septembre. Leur enlèvement a été revendiqué par l’Aqmi. Selon des sources maliennes et françaises, les otages sont détenus dans des collines désertiques du Timétrine, dans le nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de l’Algérie. Dans la nuit du 15 au 16 septembre, les cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour la plupart des collaborateurs des sociétés françaises Areva et Satom (groupe Vinci), ont été enlevés à leur domicile à Arlit, dans le nord du Niger.
Le Point.fr (Source AFP)