OTAGES SYRIE : le pape lance un appel pour les soeurs de Maaloula et les otages
Le pape François a lancé mercredi un appel pour les douze soeurs orthodoxes emmenées par des hommes armés dans la localité de Maaloula, dans le nord de la Syrie, et “toutes les personnes enlevées en raison du conflit” dans ce pays.
A l’issue de l’audience générale sur la place Saint-Pierre, par un beau temps froid, le pape a évoqué devant 30.000 fidèles le sort “des moniales du monastère gréco-orthodoxe de Sainte Tecla à Maaloula en Syrie, qui ont été emmenées par la force par des hommes armés”.
“Nous prions pour ces soeurs et pour toutes les personnes enlevées en raison du conflit. Continuons à prier et à opérer ensemble pour la paix”, a-t-il ajouté, prononçant ensuite un Ave Maria pour elles en latin.
Les soeurs, qui s’occupaient d’orphelins, ont été contraintes de quitter leur couvent par un groupe armé qui les a emmenées vers Yabroud, au nord de Maaloula.
Le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, avait indiqué mardi à l’AFP que les douze religieuses, syriennes et libanaises, avaient “été contraintes par un groupe armé de quitter le monastère par la force” puis conduites vers Yabroud.
Mgr Zenari était resté prudent sur un éventuel enlèvement, et le pape François a observé la même prudence en ne parlant pas directement d’enlèvement pour elles.
Interrogée au téléphone, la mère supérieure d’un couvent situé à Sadnaya (sud), Sivronia Nabhane, a assuré avoir pu parler avec la supérieure de Maaloula, Pelagia Sayyaf, lundi soir. Elle a affirmé qu’“elle et les onze autres religieuses, accompagnées de trois jeunes domestiques, étaient confortablement installées dans une maison de Yabroud”, ville rebelle située à une vingtaine de kilomètres de Maaloula.
Deux évêques orthodoxes, plusieurs prêtres, dont le jésuite italien Paolo Dall’Oglio, ont été enlevés cette année par des groupes armés souvent liés aux islamistes, et leur sort est incertain.
En octobre, le cadavre horriblement supplicié d’un prêtre grec orthodoxe, le père Fadi Jamil Haddad, enlevé par un groupe armé, avait été retrouvé au nord de Damas, selon l’agence Fides.
La minorité chrétienne, qui a soutenu en majorité le régime de Bachar al-Assad, est prise en tenailles dans la guerre civile. Elle craint particulièrement les représailles des groupes jihadistes parfois étrangers qui saccagent leur lieux de culte.
(Source AFP)