Le témoignage de Christophe BECK, otage français au Vénézuela pendant un an recueilli par Patricia ALLEMONIERE pour TF1
Sur le blog de la journaliste Grand Reporter PATRICIA ALLEMONIERE :
" Détenu en Colombie par l’ALN, l’armée de libération nationale, deuxième mouvement de guérilla, ( important) son sort n’a pas mobilisé les services de l’état. Le gouvernement a mis à disposition de sa famille deux policiers qui ont travaillé sur cette affaire à l’ ambassade de France à Caracas. Mais pas question de soutien financier. Les autorités françaises ne payent jamais de rançon pour des français qui ont choisi de s’installer à l’étranger, dixit le quai d’Orsay. ..."
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Sur le site du Nouvel obs
LIBERATION DE CHRISTOPHE BECK "Seuls dans notre coin" - Interview de Francesca Beck, sa fille.
Quelles ont été les conditions de libération de Christophe Beck ?
Nous avons payé la rançon vendredi 15 décembre et nous avons appris sa libération jeudi 21 décembre. Je ne peux pas vous communiquer le montant de la rançon, mais nous étions loin des 100 millions de bolivars réclamés au début. Nous avons donné l’argent à des policiers de l’ambassade qui se faisaient passer pour mes frères.
Quelle a été la politique du ministère des Affaires étrangères dans cette affaire ?
Nous avons été laissés seuls dans notre coin, à Perpignan. Le Quai d’Orsay ne s’est pas vraiment occupé de nous. Nous avons eu une fois un rendez-vous au ministère au mois de juillet où nous n’avons pas pu rencontrer la personne que nous voulions voir. Nous voulions juste quelques informations, une mise au point que nous n’avons pas eue. Nous avons simplement été mis en contact avec le psychiatre du ministère qui est descendu à Perpignan et a décrété que nous n’étions pas fous.
Pour vous, existe-t-il une différence de traitement des otages selon leur statut ?
Il ne s’appelle pas Ingrid de Betancourt, ni comme les deux otages médiatisés retenus au Yémen, il s’appelle juste Christophe Beck. Quand nous avons voulu médiatiser l’affaire, ils nous ont dit de ne pas le faire. Nous les avons écoutés, nous nous inquiétions du sort de notre père. C’est pas nous qui sommes restés sept mois attaché à un arbre avec une chaîne de 4 mètres pour circuler. Aujourd’hui il va bien mais ils auraient pu passer un coup de fil pour prendre des nouvelles ou en donner.
La libération a été faite par l’ambassade. Nos requêtes ont toutes été rejetées en bloc par le Quai d’Orsay.
J’ai voulu monter un comité de soutien pour mon père. Je l’ai monté et démonté sept fois. Un coup c’était utile, un coup c’était dangereux. J’ai aussi pris contact avec le comité de soutien à Ingrid de Betancourt, mais ce n’est que pour Ingrid de Betancourt et non pour tous les otages français.
Aujourd’hui nous sommes heureux et nous avons fait un beau réveillon, mais la famille n’a pas été aidée personnellement pendant ces sept mois.
Propos recueillis par Simon Antony
(le mardi 26 décembre 2006)
Autre article sur le site du Nouvel Obs
27.12.2006 - L’ex-otage accuse Paris d’avoir "délaissé" sa famille
Lire l’article sur le site de l’Express
30/04/2007 - « Je vis quasiment comme un SDF », par Eric Pelletier
Depuis cet appel, Cristophe Beck et son épouse, Martine, ont rejoint l’association Otages du Monde et témoignent régulièrement lors des conférences organisées par notre association.