FORMATION PREPARATION AU DEPART POUR LES HUMANITAIRES
- VOIR LE REPORTAGE DIFFUSE LE 5 NOVEMBRE 2010 SUR LA CHAINE TEBEO(le reportage commence à la minute 3.00)
Prise d’otage. Un risque que l’on peut apprendre à gérer
- Lire l’article du quotidien régional LE TELEGRAMME DE BREST
- Voir également les 2 videos illustrant cet article
« Pris en otage ? Aucun risque ! Depuis le temps qu’on va là-bas. » Ainsi pensent, à tort, des membres d’associations humanitaires. Une formation verra le jour, en novembre, à Saint-Ségal.
Il ne faut pas s’imaginer des stagiaires ficelés sur une chaise, une pancarte sur les genoux. La méthode serait aussi inefficace que de fort mauvais goût. Se former aux risques de prise d’otages, une affaire sérieuse et qui concerne plus de monde qu’on le croit, c’est rencontrer des spécialistes de géopolitique, de sécurité, de psychologie et d’anciennes victimes.
Traumatisme
Anciennes ? « Les personnes ayant vécu cette expérience en gardent des traumatismes. Souvent, une fois libérées, elles sont livrées à elles-mêmes. Certaines aimeraient mourir... C’est honteux de les laisser ainsi ! ». Sandrine Bourbigot, de l’école photo PBK, à Saint-Ségal (1), dresse ce constat. Elle rencontre, depuis quelques mois, une vingtaine de victimes. Elle prépare une expo d’une soixantaine de portraits en noir et blanc pour 2011 et travaille avec Otages du Monde (2).
Les occidentaux sont des cibles
(...) « Les occidentaux sont des cibles. Y compris les bénévoles d’associations humanitaires », insiste la déléguée générale d’Otages du Monde, Martine Gauffeny. « Les principales forment leurs membres mais cela coûte jusqu’à 30.000. Impensable pour les plus petites structures. Or, même celles qui vont depuis des décennies dans un pays, qui disent y connaître tout le monde, ne sont pas à l’abri. La géopolitique, cela évolue ! C’est pourquoi, les 5 et 6novembre, pour 50, nous leur proposerons une formation, à Saint-Ségal ».
La Bretagne en pointe
Environ 30% des associations humanitaires françaises seraient bretonnes. On n’y compte plus les soirées au profit de telle école dans un village du Niger ou du Mali. Et comme le conseil général du Finistère et la région Bretagne sont les premiers à aider ces séances (à hauteur de 3.000 chacun), c’est en Bretagne qu’Otages du Monde lancera cette initiative. Un membre de Pompiers Sans frontières, en Ille-et-Vilaine, une association brestoise, une autre du Morbihan, se sont montrés intéressés. Cinq places sont prises, il en reste neuf.
1. PBK Formation, Kergadalen, 29.590 Saint-Ségal, 02.98.81.61.19. 2. Otages du Monde, 26 rue Vignon, 75009 Paris. Site internet : www.otages-du-monde.com
David Cormier