En 1999, Matmatah jouait aux Terres-Neuvas devant 8.000 spectateurs. Huit ans après, le festival a (beaucoup) grandi, et c’est devant 40.000 spectateurs qu’il se produit ce soir.
Fini le folklore breton, le groupe vient nous présenter son quatrième album : La Cerise. Cette cerise a le goût du rock mais pas seulement puisqu’elle révèle des talents d’écriture jusque là plus pressentis qu’avérés. Des histoires de fâcheries conjugales, la beauté effrayante des cicatrices du temps, tout en conservant son énergie. La bande des quatre a aujourd’hui une plume et c’est avec sincérité qu’elle s’exprime sur la cause des otages.
La Cerise, votre nouvel album vient de sortir. Quelles sont les évolutions par rapport aux derniers opus ?
Stan : L’évolution est naturelle à chaque album. Disons que cette fois, on s’est senti vraiment libre pour sa création. Il y plus d’éclectisme. Le son est électrique, vraiment rock. Six mois pour le produire, écriture et musique comprises, pour un résultat étonnant. Eric : Pour la collaboration, on s’est entouré de Thierry Garacino, un très grand réalisateur. L’esprit des chansons « matmatiennes » est toujours présent, enrichies par des nouvelles influences.
Vous parliez de la liberté, que représente-t-elle pour vous ?
Stan : C’est le bien le plus précieux. Ceux qui s’attaquent à la liberté, par les prises d’otages, c’est trop facile. Par notre métier, on fait tout pour. On a u micro, on l’utilise. Sammy : On peut s’exprimer fort, mais parfois ça a des limites et même en France.
Si vous aviez un message à adresser aux ravisseurs...
Benoît : Libérez-les ! La liberté, c’est la vie. Que cela cesse ! Samy : Ils sont des monstres, il n’y a pas d’autres mots. Je pense aussi aux familles, notamment à la famille Betancourt. Quel courage mais quel désespoir pour eux. Des négociations interminables, des effets d’annonce comme dernièrement avec le gouvernement, et la surdité du président Colombien. Je suis très ému quand je vois Mélanie aux journaux télévisés. Quelle force !
Pour visiter le site du groupe, c’est ici.