Les précédentes prises d’otages marquantes au Japon
L’exécution annoncée d’un Japonais par le groupe Etat islamique (EI) réveille le souvenir d’autres crises d’otages traversées par le Japon au cours des 40 dernières années et dont voici une brève chronologie.
Septembre 1977 : cinq membres de l’Armée Rouge japonaise détournent un avion de la compagnie Japan Airlines (JAL) avec 156 personnes à bord. Les pirates de l’air le forcent à atterrir à Dacca, au Bangladesh, et obtiennent du gouvernement nippon 6 millions de dollars ainsi que la libération de neuf membres emprisonnés de leur organisation.
Novembre 1986 : le patron de la représentation à Manille de la maison de commerce japonaise Mitsui & Co est enlevé par cinq hommes armés. Une rançon de 10 millions de dollars aurait été payée et l’otage libéré.
Décembre 1996 : des militants gauchistes prennent en otages des centaines de diplomates et autres personnes lors d’une fête à la résidence de l’ambassadeur du Japon au Pérou. L’état de siège dure plus de 100 jours avant un assaut des militaires péruviens. Un captif et tous les malfaiteurs sont tués.
Avril 2004 : deux travailleuses humanitaires et un photographe japonais sont durant une semaine aux main d’un groupe d’insurgés irakiens, les "Brigades des Moudjahidine". Le Premier ministre Junichiri Koizumi ne cède pas. Leur libération a vraisemblablement été obtenue par l’intervention de hauts placés musulmans.
Octobre 2004 : le routard japonais de 24 ans Shosei Koda est décapité en Irak par des islamistes de l’"Organisation Al-Qaïda du jihad dans le pays du Rafidaïn (Mésopotamie)", après la poursuite du refus de M. Koizumi de retirer les 550 soldats du Japon en mission de reconstruction dans le sud de l’Irak.
Mai 2005 : un Japonais, Akihiko Saito, ancien soldat nippon de 44 ans, disparaît après une attaque contre un convoi civil à l’ouest de Bagdad. Il est tué dans les jours suivants par ses ravisseurs, le groupe Ansar Al-Sunna, lié à Al-Qaïda.
Dix Japonais tués pendant la prise d’otage d’In Amenas
Octobre 2007 : un étudiant japonais, Satoshi Nakamura, est pris en otage par des bandits armés en Iran. Il est libéré peu après.
Août 2008 : un travailleur humanitaire japonais, Kazuya Ito, est enlevé dans l’est de l’Afghanistan par des talibans. Son corps est retrouvé le lendemain criblé de balles.
Novembre 2009 : un coopérant japonais de 63 ans, Takeo Mashimo, est pris en otage au Yémen par une des tribus coutumières de ce genre d’actions. Il est libéré quelques jours plus tard.
Avril 2010 : le journaliste japonais Kosuke Tsuneoka est enlevé en Afghanistan par les talibans, puis libéré en octobre.
Janvier 2013 : dix employés d’une entreprise japonaise sont tués lors d’une violente attaque d’un site gazier du Sahel algérien où ont été pris en otages plusieurs dizaines de travailleurs de nationalités diverses et des centaines d’Algériens -la prise d’otage d’In Amenas. Le Japon déplore le plus lourd bilan pour un seul pays.