Manu Da Silva avec le T-Shirt "Otages du Monde"
Devant une salle de conférence remplie, Manu Da Silva, la valeur montante de la chanson française, arrive détendu, après un concert plus que réussi. Accompagné sur scène par son ami Yann Tiersen, Manu a joué les morceaux de ses deux albums. Le dernier en date, De beaux jours à venir, "est un chant d’espoir dans un pessimisme aujourd’hui ambiant" comme il dit. Rencontre avec cet artiste talentueux.
Tu as joué à domicile, devant plus de 40.000 spectateurs, quelles sont tes impressions d’après scène ? C’était impressionnant. J’étais heureux de jouer avec mon ami, Yann Tiersen. Mais que ce soit sur les plus grandes scènes ou dans des petites salles, le public est à l’image de ce que tu lui donnes. Si tu lui montres que t’en as rien à faire, il n’y aura pas d’ambiance. Quinze secondes avant de monter sur scène, c’est toujours la même impression de chute libre qui arrive. Même entouré des mes amis, de ma famille, j’ai le sentiment d’être seul. Une émotion intérieure très forte. Mon métier c’est de rendre heureux les gens et de leur donner de l’espoir.
Que représente la liberté pour toi ? La liberté c’est la seule chose qui te rend heureux. Le plus grand malheur, c’est l’absence de liberté, c’est la condition absolue à toute vie. Par contre la liberté d’expression est plus qu’incertaine aujourd’hui. Par - forcément pour les artistes mais plus pour les médias, c’est grave. Certains journaux connaissent des pressions pour la publication de certains articles. Quand on a plus accès à l’information ou seulement à une partie, on n’en a plus. Certains tentent d’avertir l’opinion publique, les gens commencent à en prendre conscience. J’espère et j’en suis sûr qu’il y aura de nombreux mouvements sociaux pour défendre nos droits et celui de la liberté, si la situation ne s’améliore pas.
Et La prise d’otage ? On ne risque rien avec une poignée d’hommes. Les ravisseurs répondent avec la force, ils brisent des vies, à des fins politiques, ou pour tout autre prétexte, c’est lâche.
Le site de Manu Da SILVA