OTAGES FRANCAIS : informations et actions de sensibilisation

DOCUMENTATION SUR LES OTAGES

(JPG) Mobilisation pour Guy-Andre Kieffer, journaliste français disparu en Côte d’Ivoire

(JPG) Michel Germaneau : otage français enlevé au Niger le 19 avril 2010

OTAGES AFGHANISTAN : HERVE GUESQUIERE ET STEPHANE TAPONNIIER, LIBRES !

OTAGES COLOMBIE

Janvier 2006 - Déclaration de Mr Philippe Douste-Blazy sur le problème des otages en Colombie

Lors d’un déplacement à Bogota, le 6 janvier 2006, Monsieur Philippe Douste-Blazy, Ministre des Affaires Etrangères, a pu s’entretenir avec Alvaro Uribe, le Président de la Colombie. Lors de cette rencontre, ils ont pu s’exprimer sur le problème des otages et sur la possibilité de conclure un accord humanitaire entre les FARC et le gouvernement colombien. http://www.diplomatie.gouv.fr

Déplacement en Colombie Conférence de presse conjointe du Ministre des Affaires Etrangères, Mr Philippe DOUSTE-BLAZY, et de la Ministre Colombienne des Affaires Etrangères Mme Carolina VARCO, à l’issue de son entretien avec le Président de la République de Colombie, Mr Alvaro URIBE VELEZ

PROPOS DE M. DOUSTE-BLAZY

Merci chère Carolina, d’abord je voudrais vous dire le plaisir que j’ai à être à vos côtés aujourd’hui. Je viens de passer une heure avec le président Uribe. 95 % du temps a été consacré au problème des otages, au problème humanitaire, et je voudrais le remercier d’avoir su prendre le temps d’évoquer ce sujet très douloureux pour la Colombie, pour la France, pour l’Europe et pour le monde, avec le ministre des Affaires étrangères français. Je qualifierais l’entretien de direct. Je pense que, sur des sujets comme ceux-là, il faut savoir dire la vérité, souhaiter la transparence, même si, il faut aussi la confidentialité. En réalité, l’opinion publique française, européenne, le gouvernement français, la plupart des gouvernements européens, pour ne pas dire tous les gouvernements européens sont très mobilisés, très sensibilisés à l’affaire des otages en Colombie. L’opinion française a découvert ce drame colombien envers l’intermédiaire d’Ingrid Betancourt. Nous avons une obligation particulière envers Ingrid Betancourt et nous avons aussi une responsabilité éthique envers tous les otages.

En reprenant ce dossier, au Quai d’Orsay, je souhaite que la méthode utilisée soit celle de la vérité et de la transparence tout en étant au rendez-vous de la dignité des personnes. J’ai rencontré M. Restrepo, à Paris les 17 et 18 novembre dernier. A la suite de cet entretien, on a constaté la volonté de mettre en place sur le terrain, une équipe de deux pays, la France et la Suisse, avec l’accord de l’Espagne, pour rechercher la possibilité d’un accord humanitaire. Cela est porté par ces trois pays et pour le ministre des Affaires étrangères français, il est important d’entendre que le président Uribe est d’accord pour un échange humanitaire, à certaines conditions, ce que je comprends tout à fait d’ailleurs.

Il est donc important maintenant de pouvoir, nous Français, avec l’accord des autorités colombiennes, mener ce processus et que l’accord humanitaire puisse avoir lieu. C’est certainement une responsabilité importante. De temps en temps, lorsqu’il y a deux camps, il faut aussi qu’il y ait des pays amis qui puissent aider à une solution humanitaire et politique. Et je ne pense pas que la période électorale soit obligatoirement une mauvaise période pour ce type de démarche.

Voilà ce que je voulais dire et évidemment, pendant les quelques minutes qui restaient, nous avons abordé des sujets économiques et nous allons les aborder en profondeur avec Carolina tout à l’heure. Notre pays, la France, est le troisième investisseur en Colombie, nous achetons beaucoup de choses en Colombie : de la houille, des fruits, des produits sidérurgiques, du textile. Nous avons 550 millions de dollars d’investissements, de relations économiques entre nous. Ceci 100 000 emplois dans le domaine de l’automobile, des pneumatiques, du verre, du pétrole, de la grande distribution. Et je souhaite que l’on développe encore ces relations. L’Espagne a de grandes relations historiques avec la Colombie mais la France a aussi des relations historiques avec vous. La France doit être plus présente qu’elle ne l’est en Amérique latine en général. Nous sommes des latins, on a beaucoup de choses à se dire et à partager. Il y a une coopération agroalimentaire qui sera développée très prochainement. Je crois beaucoup à cela. C’est vrai avec le Brésil, avec la Colombie, c’est vrai avec d’autres pays.

Et puis il y a le contrat entre Airbus et Avianca. La Sagem qui a finalisé un contrat important, plus de 130 millions de dollars avec les cartes d’identité. Il y a aussi pour nous des dossiers importants dans le domaine des télécommunications. Nous allons parler de tout cela, ensemble, en bilatéral. Comment la Colombie cette grande démocratie, ce grand peuple, issu et porteur d’une grande civilisation, peut à l’intérieur même de son pays coexister avec ce mouvement armé ? C’est la raison pour laquelle j’ai voulu parler à M. Uribe. Et donc, oui, bien sûr, la sécurité mais aussi le dialogue. C’était cela mon message, ayant présent à l’esprit, bien sûr, la situation de notre compatriote Ingrid Bétancourt à laquelle je pense aujourd’hui.

QUESTION - Monsieur le Ministre, les FARC, tout comme le Hamas, sont considérés par l’Union européenne comme des mouvements terroristes. Quel problème particulier cela pose à la France d’organiser aujourd’hui une négociation entre un mouvement considéré comme terroriste et le gouvernement colombien ? Et par rapport à l’accession au pouvoir du Hamas, quelle est votre position sur l’évolution de la nôtre vis-à-vis de ce mouvement ?

REPONSE - D’abord, parce que je vous connais, et que je sais que vous êtes un grand spécialiste de la politique internationale, nous ne pouvons pas comparer les territoires palestiniens d’un coté et la Colombie de l’autre. D’un coté, il y a une démocratie, on va dire naissante, et de l’autre, une grande démocratie qui a fait ses preuves. Mais la question, évidemment très importante, que vous posez en filigrane est la suivante : faut-il, de temps en temps, préférer le dialogue, y compris avec des gens qui ont choisi délibérément la violence, ou est-ce qu’il faut les ostraciser ? Je suis absolument persuadé qu’il n’est pas acceptable de penser que l’on puisse prendre des otages, et je condamne totalement cela. Je pense qu’il est important qu’il puisse y avoir un lieu de rencontre, un lieu de dialogue, un lieu où l’on commence à parler d’accord humanitaire, et ensuite, pourquoi pas, de politique. Il est essentiel de préférer toujours le dialogue à la violence, de préférer la paix au terrorisme, cela me paraît tellement évident ; et ce n’est pas une quelconque faiblesse parce que, chaque fois que l’on a pu faire rentrer le processus politique dans des lieux où il n’y avait plus de dialogue, eh bien c’était chaque fois qu’il y avait des gouvernements forts. Cela veut dire respecté, pas autoritaire.

Pour terminer, et en répétant que les Territoires palestiniens et la Colombie évidemment n’ont rien à voir, sur le Hamas et sur les Territoires palestiniens, je voudrais juste dire un mot. Dans quelques jours, le nouveau gouvernement palestinien issu des élections devra décider de rompre la violence ; il devra accepter de reconnaître les Accords entre Israël et l’OLP, il devra accepter de reconnaître l’existence d’Israël, ou alors c’est tout le processus politique au Proche-Orient qui sera remis en cause.

Q - En plus du communiqué qui a été émis par les FARC récemment, quel est l’engagement des FARC eu égard au rapprochement vis-à-vis d’un accord humanitaire ? Dans quelles conditions se ferait-il ? Y aurait-il besoin d’un retrait ?

R - Je pense que lorsque l’on lit le dernier communiqué des FARC, on ne peut pas dire que les FARC ferment la porte à une possibilité de rencontre, de dialogue sur un accord humanitaire. Il est trop tôt pour vous répondre sur ce sujet mais nous aurons l’occasion d’y travailler entre le groupe des trois : la France, l’Espagne et la Suisse, les autorités colombiennes et les FARC.

Q - Nous avons découvert ici que l’on parle d’un référendum de consultation populaire sur l’échange humanitaire. Que pouvez-vous nous dire sur cette question ?

R - Nous avons organisé ce matin avec Monsieur l’Ambassadeur, et je voudrais le remercier encore, un petit déjeuner avec un certain nombre de personnes qui comptent dans la société civile colombienne : un prêtre de l’Eglise catholique, un ancien président de la République, un ancien ministre de la Défense, un ancien ministre des Affaires étrangères et un journaliste. De cette discussion, j’ai compris que personne ne peut penser un seul instant qu’on soit contre un accord humanitaire quand on voit le drame au quotidien des gens qui ont peur d’être victimes d’une prise d’otage. Pour moi c’est l’occasion, d’ailleurs, de saluer la diminution du nombre de prise d’otages. Eh bien, s’il y a une consultation populaire, j’espère qu’il y aura 98 % de la population pour s’opposer aux prises d’otages et je suis sûr que tous les sondeurs en Colombie relèveront la même chose que moi. Tout le monde est contre les prises d’otage, du moins je l’espère.

Q - Madame le Ministre, Monsieur le Ministre, je voudrais connaître votre avis sur la question suivante : on vient de voir apparaître sur la scène internationale le Venezuela qui pourrait être le siège, ou plutôt la terre d’asile pour trois députés del Valle et qui pourrait se présenter comme facilitateur d’accord entre le gouvernement colombien et les FARC. Pensez-vous que cela peut aider au processus en général ou plutôt que cela entraverait le labeur de la France et des pays amis ?

R - Vous comprendrez que je n’ai pas à m’immiscer, ni dans la politique étrangère du Venezuela, ni dans celle de la Colombie, mais bien évidemment, il faut surtout qu’il y ait une communauté internationale assez unie, me semble-t-il, et qu’il n’y ait surtout pas compétition entre une ou deux méthodes. Il ne peut y avoir que de la synergie et un travail en commun. Tous les pays qui veulent aider à cet accord humanitaire sont bien évidemment les bienvenus parce qu’il y aura un certain nombre de choses encore à réaliser, ensemble, après l’accord humanitaire.

Déplacement en Colombie Allocution du Ministre des Affaires Etrangères, Mr. Philippe DOUSTE-BLAZY devant la communauté française

Mesdames, Messieurs, Chers Compatriotes,

Je suis très heureux de me retrouver aujourd’hui parmi vous, à Bogota, pour cette rencontre à laquelle j’attache toujours beaucoup d’importance avec la communauté française.

En effectuant cette visite en Colombie, j’ai voulu répondre à deux préoccupations essentielles qui sont - aujourd’hui plus que jamais - celles de votre communauté. D’une part, marquer la confiance de notre pays en la Colombie et examiner les perspectives des relations bilatérales qui ont toujours été très denses D’autre part, manifester le soutien constant de la France à tous les Français, où qu’ils soient, qui se trouvent en difficulté à l’étranger. C’est notamment le cas ici, en Colombie.

La confiance de notre pays en la Colombie, c’est avant tout, votre présence dans ce pays. Car l’action de la France, c’est aussi l’action des Français. Votre communauté, forte de plus de 3.000 personnes compte en effet 85 % d’expatriés, ce qui traduit une véritable volonté de venir travailler dans ce pays dont l’attractivité est ainsi plébiscitée par nos compatriotes. Je me suis entretenu, avec plusieurs responsables d’entreprises françaises en Colombie et j’en ai retenu que ceux-ci croient profondément en l’avenir de ce pays dans lequel ils investissent de façon importante. Ces entrepreneurs sont nombreux, actifs et ils donnent de la France la meilleure des images. Je saisis d’ailleurs cette occasion pour les remercier d’avoir aussi spontanément contribué au succès de la récente "Semaine française en Colombie" qui a montré une France moderne et compétitive, à travers tous les aspects de notre génie national.

Notre action en Colombie peut s’appuyer sur un réseau très étoffé et actif, qui traduit à la fois la grande vitalité de notre présence et l’attente que notre pays suscite. Trois lycées français à Bogota, Cali et Pereira, bientôt un quatrième à Medellin qui sera franco-allemand, onze alliances franco-colombiennes qui ont réussi une véritable performance en doublant le nombre de leurs élèves de français depuis 5 ans, démontrent l’importance de notre présence culturelle et le dynamisme de notre coopération en matière éducative. C’est pour moi un enjeu capital, car l’acquisition dès l’enfance de la langue française, des méthodes d’éducation françaises, sont le meilleur gage d’une influence future, profondément enracinée, de notre culture et de nos valeurs, chez ceux qui, pour beaucoup d’entre eux, auront demain en charge les destinées de ce pays et de son économie. Les lycées français, mais aussi les alliances, sont aujourd’hui l’un des meilleurs vecteurs de l’action de la France à l’étranger et c’est pourquoi j’ai souhaité que soit lancée une nouvelle vague de lycées français en partenariat public-privé, sachant que 5 ou 6 projets pourraient démarrer très prochainement.

Je suis heureux de constater, également, la présence de plusieurs Français au sein d’ONG presque toutes d’initiative française qui accomplissent ici une tâche remarquable dans ce pays qui a connu et qui connaît encore tant de souffrances : Médecins du Monde, Médecins aux pieds nus, les Brigades de Paix internationales, la Délégation de Coopération catholique, "Abuelita Suzel", "Derecho a Caminar", et l’Ecole de la Paix de Grenoble. Je n’oublie évidemment pas de saluer le travail de nos sept consuls honoraires en Colombie, dont la plupart sont ici présents. C’est la qualité de ce réseau, mais aussi votre action personnelle, à tous les niveaux, qui font la qualité des relations franco-colombiennes dont les perspectives sont très encourageantes.

Nous avons évoqué au cours de mes entretiens avec mes interlocuteurs, plusieurs projets importants pour nos relations bilatérales, en particulier la signature d’un accord de protection des investissements que je souhaite la plus rapide possible, car celui-ci contribuera à dynamiser fortement nos échanges. J’ai d’ailleurs proposé aux autorités colombiennes qu’une nouvelle session de négociation puisse se tenir d’ici la fin de ce trimestre. La seconde raison, et elle est d’importance, de ma présence aujourd’hui en Colombie, est de manifester clairement le soutien de la France à tous ses ressortissants en difficulté.

C’est pour cette raison que j’ai souhaité être accompagné des représentants des familles qui depuis trop longtemps souffrent de l’absence de leurs proches, séquestrés ou disparus : la mère et l’époux d’Ingrid Betancourt, le mari et la fille d’Aïda Duvaltier, l’oncle de Marc Beltra.

Ainsi que vous le savez, mon ministère n’a de cesse, en liaison avec les autorités colombiennes, de poursuivre ses efforts pour obtenir des nouvelles de nos compatriotes et de faire en sorte qu’ils puissent revenir, rapidement, auprès de leurs familles et de leurs amis. C’est ce que la France fait partout, dans le monde, où nos compatriotes sont en danger, enlevés, disparus ou retenus en otages. Notre détermination est totale et nous ne comptons pas nos efforts, car nous gardons toujours espoir. Cette attitude ne saurait se limiter à la seule libération de nos compatriotes.

C’est pourquoi j’ai reçu ce matin les représentants des familles d’otages colombiens. Nous continuerons sans relâche de convaincre les preneurs d’otages qu’un accord humanitaire est urgent, impératif et de l’intérêt de tous. Nul être humain ne peut être indifférent à la souffrance des innocents et ignorer durablement l’esprit de compassion.

La France n’est pas seule dans sa volonté farouche à y parvenir et je tiens absolument à remercier ici, et à saluer, nos amis espagnols et suisses qui nous accompagnent ce soir, en la personne de leurs Ambassadeurs respectifs en Colombie.

Mes Chers Compatriotes, permettez-moi en guise de conclusion de réaffirmer ma confiance dans l’avenir de la relation franco-colombienne. En tant que représentant de notre pays, chacun de vous, au quotidien, à sa manière, contribue à renforcer la compréhension entre la France et la Colombie et conforte les liens entre nos deux pays. Soyez-en assurés : la France estime cet engagement à sa juste valeur et continuera de vous soutenir dans cette belle entreprise. Et puisque ce mois de janvier est celui des vœux pour l’année qui s’annonce, je formulerai celui du bonheur de tous les Français en Colombie et du prompt retour parmi nous, en bonne santé, des Français en Colombie aujourd’hui privés du bien le plus essentiel : la liberté.

Déplacement en Colombie Conférence de Presse du Ministre des Affaires Etrangères, Mr Philippe DOUSTE-BLAZY

Mesdames, Messieurs,

Avant de rentrer en France ce soir, je voudrais vous dire deux choses : premièrement, la réunion que nous avons eu avec M. Uribe a été positive. Positive pour deux raisons : la première, c’est qu’il y a un esprit d’ouverture, me semble-t-il aujourd’hui, de la part du gouvernement Uribe sur un accord humanitaire qui permettrait à la France, à l’Espagne, à la Suisse de travailler sur le plan interne, en toute discrétion, pour aboutir à un accord humanitaire. Ensuite, nos relations bilatérales : nous avons fait le point avec Mme Barco, mon homologue, ministre des Affaires Etrangères, pour développer encore les relations culturelles, éducatives, universitaires, économiques entre nos deux pays.

Est-ce qu’il y a des questions ?

Q - Je voudrais poser une question concrète : Yolanda Pulecio, la mère d’Ingrid Bétancourt, a déclaré à plusieurs reprises que le gouvernement colombien avait violé la confidentialité du processus et aujourd’hui, le haut commissaire a évoqué le fait que le président s’était rangé à la recommandation des trois pays de démobiliser le régiment de Valle del Cauca car ces trois pays avaient exigé une réponse publique. Quelle est la vérité ? Le gouvernement a-t-il violé la confidentialité ?

R - Je voudrais vous dire que, dans un moment comme celui là, il est nécessaire de sortir du cercle vicieux. Il y a deux parties qui ne se parlent pas, et on le comprend. Il faut dans les moments historiques avoir des réactions historiques. Cela veut dire qu’il faut, à un moment donné, accepter un accord humanitaire pour des femmes et des hommes innocents et qui n’ont rien demandé. La France, l’Espagne, la Suisse proposent de manière confidentielle de travailler avec les deux parties pour trouver un endroit et un accord. Il est évident que les deux parties doivent rester elles-mêmes dans la confidentialité tant que nous ne sommes pas arrivés au bout. Je pense qu’il ne faut pas souffler sur les braises. Il faut au contraire, aujourd’hui, être très responsables les uns et les autres. Que ce soient les deux parties. Que ce soient évidemment les pays qui essaient de rendre service. Que ce soit la presse. Que ce soit enfin chacune et chacun d’entre nous.

Q - Je voudrais savoir si votre gouvernement, comme les deux autres gouvernements, n’a pas été gêné par le fait que le gouvernement colombien publie la proposition de vos trois pays ? N’y a-t-il pas eu rupture de la confidentialité ?

R - Ce qui m’intéresse, c’est ce qu’il y a devant moi. J’ai rarement conduit en regardant le rétroviseur en permanence ; parce que c’est très dangereux. Alors, ce que je sais, c’est que j’ai eu le président Uribe devant moi, que j’ai eu M. Restrepo devant moi, que j’ai eu Mme Barco devant moi, et je peux repartir confiant, en me disant que oui, si les FARC disent qu’elles sont pour un accord humanitaire, et je veux savoir exactement à quelles conditions, et comment et pourquoi, alors du côté de M. Uribe, il y aura cet accord. Et donc, il sera important, je pense, historiquement de les faire se retrouver pour que l’on accepte cet accord humanitaire.

Q - Vous avez dit que devant des moments historiques il faut avoir des réactions historiques. Premièrement, le moment est-il venu de faire pression sur les parties afin qu’ils décident d’un lieu de rencontre ? Deuxièmement, l’heure est-elle également venue de dire aux FARC qu’il faut révéler des preuves de vie afin de faciliter le travail ? Et troisièmement, l’heure est-elle venue de dire aux deux parties qu’il n’est pas justifiable devant le monde que certains otages soient séquestrés depuis plus 9 ans et qu’Ingrid Bétancourt soit la seule citoyenne franco-colombienne retenue depuis plus de trois ans ?

R - Je n’ai pas grand-chose à ajouter à ce que vous avez dit. Ce n’est pas une question, c’est une sorte de souhait, que la communauté internationale évidemment partage. Et donc, maintenant, tout le travail diplomatique de la France, de l’Espagne et de la Suisse, c’est d’arriver à obtenir un accord, et le moment, me semble-t-il est venu, et la période électorale que vous vivez ici n’est pas obligatoirement un handicap.

Q - Je voudrais savoir si vous avez prévu une réunion des délégués des trois pays avec les FARC et dans combien de temps ? Est-ce prévu avant la fin janvier ?

R - Il y a d’abord une première chose qu’il faut faire, c’est regarder le dernier communiqué des FARC qui réagit très fermement sur l’élection présidentielle, mais qui, me semble-t-il, laisse ouverte une possibilité de rencontre. Je l’ai dit ce matin dans El Tiempo, et je le pense profondément, les FARC restent encore ouvertes à une possibilité. A partir de là, j’attends la réponse. Quand je l’aurais, je pourrais répondre à votre question. Mais chaque chose en son temps. C’est vrai que le temps diplomatique est souvent long. En tout cas, moi je le trouve parfois long. Mais il faut le respecter.

Je voudrais conclure en disant une chose qui me paraît importante : le drame qui est vécu par des centaines de familles ici, qui est un drame quotidien, est un drame qui touche au-delà de la population colombienne. Elle touche au-delà de l’océan puisqu’elle touche aussi l’Europe, et en particulier la France. Donc, je suis venu aussi vous dire qu’il faudra trouver un accord humanitaire, parce que c’est un problème de Droits de l’Homme. C’est le problème aussi de l’ensemble de la communauté internationale. Je fais confiance aux autorités colombiennes, mais j’espère également, que les FARC répondront à cet appel de la communauté internationale car c’est l’avenir de la Colombie, de l’image du pays qui est en cause. Dans ce pays qui réussit aujourd’hui, dans un pays qui a un avenir économique splendide, il faut que nous trouvions des solutions politiques, c’est à dire un accord humanitaire. Je vous remercie. Merci. Je repars en France, mais je reviendrai !

 
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