Nelson, c’est un produit 100% rock de la nouvelle scène parisienne. Leur premier album, Revolving doors, porte en germe le désenchantement social. En pleine tournée où ils passeront par le festival Rock en Seine, ils ont forgé une réputation explosive sur scène. Entretien juste avant leur concert.
Que représente pour vous la liberté ? Nelson : On peut répondre à cette question de deux manières différentes. Il y a le point de vue de l’artiste et celui du citoyen. En tant qu’artistes, nous concevons la liberté comme une indépendance. Nous souhaitons travailler hors de toute oppression musicale, hors de tout formatage. Opter pour un label indépendant, c’est selon nous se protéger de tout cela. Il nous faut croire à l’autonomie pour pouvoir rester libres. Du point de vue du citoyen, je pense que la liberté est un privilège auquel tout le monde doit pouvoir aspirer. Nous avons la chance de vivre encore dans un pays libre même si les élections présidentielles récentes nous laissent présager le pire. L’esprit démocratique est toujours présent. En France nous sommes en partie protégés mais il faut encore penser à ceux qui dans le monde ne sont pas dans ce cas. Etre libre, c’est vivre dans un pays qui n’est pas frappé par la guerre ou par le terrorisme mondial. Je pense au conflit israélo palestinien et à la situation en Colombie. Quelque soit le groupe, la position, l’idéologie choisie, on peut dire que la prise d’otage n’est pas l’outil convenable pour la revendication politique. La prise d’otage est un problème qui dépasse la politique. Elle décrédibilise tout mouvement.
Pour visiter leur myspace, c’est ici.