OTAGE KENYA/SOMALIE : L’otage française morte en Somalie : les ravisseurs cherchent à vendre sa dépouille
Le ministre français de la Défense Gérard Longuet a déclaré jeudi que les ravisseurs de Marie Dedieu, otage française morte en Somalie, cherchaient "à vendre sa dépouille".
"Les preneurs d’otages cherchent même à vendre la dépouille, c’est le comble de l’abjection", a déclaré M. Longuet sur la chaîne d’information i-TELE, à propos de cette sexagénaire malade et paralysée, enlevée au Kenya et emmenée en Somalie, dont la mort a été officialisée mercredi.
"Prendre une femme de cette âge, malade, paralysée, ne pas lui donner ses médicaments, laisser développer une septicémie dont elle est vraisemblablement morte, et proposer la vente de la dépouille ! Ce sont des gens qui ne méritent que le mépris", a déclaré M. Longuet.
Pour lui, l’armée française ne programme pas de représailles car il s’agit "d’une petite bande, d’une petite minorité, une exception qui déshonore ce territoire, mais ce n’est pas le territoire", a-t-il fait valoir.
L’armée kenyane intervient en revanche car "le tourisme est un des facteurs de développement du Kenya, ils ne peuvent laisser des pirates d’origine somalienne faire la loi sur leurs côtes et peut-être demain dans leurs réserves", a expliqué le ministre.
Des avions kenyans ont bombardé mercredi des rebelles islamistes dans le sud de la Somalie.
La mort de Marie Dedieu, handicapée, souffrant d’un cancer et d’insuffisance cardiaque, avait été annoncée mercredi par le ministère français des Affaires étrangères.
Cette ancienne militante féministe vivait depuis une quinzaine d’années au Kenya. Elle avait été enlevée à son domicile sur l’île de Manda dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, puis détenue dans le petit village côtier de Ras Kamboni, en Somalie. Elle avait ensuite été emmenée dans une localité voisine, toujours dans la région somalienne du Bas Juba contiguë de la frontière kényane, selon des sources locales.