Otage japonais en Syrie : la communauté internationale condamne l’exécution de Kenji Goto par l’EI
Par Lucas Godignon, l’EXPRESS
Les dirigeants de plusieurs pays dont la France ont condamné "l’effroyable" exécution du journaliste Kenji Goto par Daech, tout en rappelant leur soutien au peuple japonais.
Encore. Une nouvelle fois, la communauté internationale fait entendre sa voix pour condamner une exécution commise par les djihadistes de l’Etat Islamique. L’EI a revendiqué samedi dans une vidéo la décapitation du journaliste japonais Kenji Goto, une semaine après celle d’un autre otage japonais, Haruna Yukawa. C’est d’abord le Premier ministre nippon Shinzo Abe qui s’est exprimé ce dimanche au matin, heure japonaise.
"C’est un acte de terrorisme ignoble contre lequel je suis très en colère" a-t-il déclaré, avant d’assurer que le Japon ne "céderait pas face au terrorisme". "Nous allons étendre notre assistance humanitaire au Moyen-Orient dans les domaines de la nourriture et de l’assistance médicale" a ajouté Shinzo Abe. Les "amis du Japon", qu’il a remerciés pour leur soutien, se sont ensuite succédés pour partager leur peine et leur colère.
La Jordanie veut sauver son pilote
Réagissant quelques heures plus tard, Amman a "vivement" condamné l’exécution de Kenji Goto et a assuré "n’avoir épargné aucun effort, en coordination avec le gouvernement japonais, dans le but lui sauver la vie".
La Jordanie s’est en outre dite "déterminée à tout faire" pour recouvrer vivant son pilote Maaz al-Kassasbeh, dont les djihadistes n’ont cette fois pas fait mention. Le royaume "fera tout pour sauver et libérer son pilote", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Mohammad al-Momeni, cité par l’agence officielle Petra. L’EI a menacé d’exécuter Maaz al-Kassasbeh si Amman ne libérait pas une djihadiste irakienne.
Le meurtre "brutal" d’un journaliste "courageux"
Le président de la République François Hollande a dénoncé le "meurtre brutal" commis par Daech, et assuré que la France et le Japon "continueront de travailler ensemble pour la paix au Moyen-Orient et pour éliminer les groupes terroristes". Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a précisé que "les auteurs de ce crime devront répondre de leurs actes".
Le président américain Barack Obama a lui aussi condamné un "meurtre odieux", et rendu hommage à un journaliste "courageux", qui voulait "faire part de la détresse du peuple syrien au reste du monde".
Le Premier ministre britannique, David Cameron, a qualifié cet acte de "méprisable" et "effroyable". "C’est un rappel de plus que l’EI est l’incarnation du mal, sans égard pour la vie humaine", a-t-il jugé.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a condamné "dans les termes les plus énergiques l’assassinat barbare de Kenji Goto, qui souligne la violence que beaucoup ont subi en Irak et en Syrie". Il a de nouveau "appelé à la libération inconditionnelle de tous les otages détenus par Daech et d’autres".