OTAGES DANS LE MONDE : Recrudescence des enl�vements en 2009 Par RFI
L’ann�e 2009 aura connu une recrudescence des prises d’otages et des enl�vements, en particulier en Afrique. Selon le minist�re fran�ais des Affaires �trang�res, au 15 d�cembre, sept Fran�ais �taient toujours d�tenus en otage un peu partout dans le monde. Particuli�rement vis�s les journalistes et les travailleurs humanitaires. Dans les ONG et organes de presse, la question du risque est d�sormais pos�e chaque fois qu’un collaborateur doit �tre envoy� dans une zone � risque.
Le 4 avril 2009, deux travailleuses humanitaires, la canadienne St�phanie Jodoin et la fran�aise Claire Dubois, qui travaillent pour l’ONG « Assistance m�dicale internationale » sont enlev�es au Darfour. Elles resteront en captivit� pendant plus de trois semaines. Les deux jeunes femmes �taient arriv�es au Soudan, conscientes du risque qu’elles encouraient.
Claire Dubois t�moigne :« Le risque de s�curit�, c’est un risque dont on parle tout le temps entre expatri�s dans ces zones-l�. Avant de partir nous avons une pr�paration au d�part, on parle des diff�rents risques qui existent et comment les pr�venir. Personnellement ce sont des probl�matiques qui m’int�ressaient depuis un moment, j’avais lu plusieurs t�moignages, j’en avais conscience. »
Dans les conflits ferm�s comme le Darfour, les t�moins �trangers, journalistes ou humanitaires ne sont jamais les bienvenus. D’autre part les enl�vements sont une source de financement pour les bellig�rants. A condition qu’ils soient m�diatis�s. Aussi dans les r�dactions ou au sein des associations de soutien la question se pose tr�s souvent : faut-il en parler ou non ?
Francis Chouraqui, pr�sident de l’association Otage du Monde a choisi .« Il faut dans tous les cas faire vivre les otages et en parler. Le silence, qui pourrait �tre une strat�gie, aboutirait certainement � la disparition des otages. Donc en donnant cette notori�t�, on leur sauve la vie et en m�me temps on leur donne une valeur qui va en croissant. »
Depuis six ans l’association Otages du monde milite pour que les commanditaires de prises d’otage soient assimil�s � des criminels de guerre et que des proc�dures judiciaires soient ouvertes syst�matiquement. Cela pourrait avoir un effet dissuasif et permettrait aux anciens otages de tourner la page.