La DGSE sur le front du terrorisme - Par Eric Pelletier et Romain Rosso, pour l’Express.fr
Les services ext�rieurs, en pointe dans la gestion des prises d’otages, b�n�ficient de moyens de plus en plus importants.
Le rez-de-chauss�e de la "Piscine" - le surnom du si�ge de la Direction g�n�rale de la s�curit� ext�rieure, � Paris - ne d�semplit pas. Depuis 2002, la DGSE y dispose d’une salle de crise, destin�e � g�rer les prises d’otages, en liaison avec tous les postes � l’�tranger. Plusieurs �quipes d’une dizaine de personnes, r�parties par types de crise, s’y relaient "H24" sept jours sur sept. Actuellement, 11 Fran�ais, dont un agent secret, sont retenus par des groupes terroristes ou crapuleux, en Somalie, en Afghanistan, au Sahel et au Nigeria. Cette mission s’ajoute aux activit�s traditionnelles de la "Bo�te", comme l’appellent ses membres : lutte antiterroriste, vigilance contre la prolif�ration des armes nucl�aires, bact�riologiques et chimiques...
Malgr� la rigueur budg�taire impos�e � la D�fense, son minist�re de tutelle, la DGSE, forte de 5500 civils et militaires, b�n�ficie des investissements en personnel et en mat�riel les plus importants de la "communaut� du renseignement". D’apr�s nos informations, les cr�dits de paiement allou�s aux services ext�rieurs sont de 527 millions d’euros en 2010. Ils devraient atteindre 559 millions d’euros l’an prochain, soit une augmentation de 79 millions d’euros en deux ans.
La DGSE recrute, y compris sur son site Internet relook� : sp�cialistes en langues rares, ing�nieurs t�l�coms, experts en informatique ou encore juristes sont invit�s � envoyer leur CV. D’ici � 2014, plus de 600 emplois doivent �tre cr��s. Pour la premi�re fois, quelques postes sont m�me offerts d�s la sortie de l’ENA. Tout un symbole : en relevant son prestige dans les grands corps de l’Etat, le service secret entend montrer que le temps des barbouzeries est r�volu.